Billets, info

Punk Rock is dead (again)

Certes il s’agit probablement d’une manifestation d’un syndrome de Peter Pan  dont je serais atteint sans qu’il ait toutefois été diagnostiqué… Mais je n’y peut rien : j’ai toujours eu une affection particulière pour le Punk Rock.
Seulement, si la musique est encore souvent réjouissante, force est de constater que l’esprit de rébellion est souvent… limité.
– Des noms ! Des noms !
– Ben oui je vais donner des noms,
D’autant que les pages des tabloids sont pleines de pseudo rebelles. prenez les frères Madden les jumeaux de Good Charlotte. Ok leur musique est très cool mais le choix de leur copines (les blondes Paris Hilton et Nicole Ritchie) n’en font pas de grands symboles de Punkitude alors meme que leur musique reste « Punk ».
Si si écoutez donc :

D’où cette question en forme de serpent de mer qui ne cesse de refaire surface depuis des décennies ; l’esprit Punk si subversif est il mort ?

D’après un article trouvé sur le site de la BBC il semblerait bien qu’il lui reste au moins un souffle : 

A court in Havana, Cuba, has ordered a punk rock musician to pay a fine of $30 (£15) for public disorder for playing his band’s music too loud.However, Gorki Aguila was cleared of a more serious charge that could have led to a jail sentence.
The lead singer of band Porno Para Ricardo is known for songs that ridicule Cuba’s communist government.
He had faced a possible four year term in prison for the crime known in Cuba as social dangerousness.

Pour les anglophobes voici une opetite traducton de mon cru :

Un tribunal de la Havane (Cuba) a condamné un musicien à payer une amende de 30 dollars pour déordre publiçc parce que lui et son groupe jouaient trop fort.

Cependant, Gorki Aguila a été relaxé  de charges bien plus graves qui auraient pu l’exposer à une peine d’enprisonnement.
Le chanteur du groupe « Porno Para Ricardo » il est célèbre pour des chansons qui ridiculisent le gouvernement communiqte Cubain.

Il risquait  jusqu’à quatre ans de prison pour l’infraction pénale connue des cubains sous le nom de dangerosité sociale ».

Que conclure de ce fait divers ?
Une bonne nouvelle tout d’abord : l’esprit de rébellion n’est pas totalement mort. 
Seulement même à Cuba la rébellion ne fait plus peur.

Alors oui, peut être que cette fois le Punk est vraiment mort.
Enfin, jusqu’à la prochaine fois.

Billets

Pédagogie d’un mouvement social

Au tout début de ce blog j’ai écrit ce billet  dans lequel je pestais abondamment sur l’inefficacité de ces grèves à répétition qui sous prétexte de jouer « le bras de fer » avec un employeur ou le gouvernement (ce qui revient parfois au même) refusent de tenir compte de l’usager/client.
Ce n’est pas que je sois hostile à l’idée meme de grève. 
Non. Ce qui me chagrine c’est le manque de finesse avec lequel elle est trop souvent pratiquée.
Je m’explique : alors qu’au temps du front populaire la grève se résumait à une pression économique des salariés à l’encontre de leur employeur elle comporte de nos jours nécessairement une dimension médiatique.
Le public est désormais une composante essentielle du « bras de fer » se l’aliener revient à desservir sa cause, à rendre légitime la pression de celui qui s’oppose à la grève.

A l’inverse, l’exemple pas si ancien des grèves causées par la réforme morte en couche du CPE a démontrer qu’un vif soutient populaire pouvait faire basculer un mouvemetn social vers le succès.
En face de ces faits objectifs il était somme toute désolant de voir les organisations syndicales proposer sempiternellement la grève comme seul moyen de contestation alors meme qu’elle n’est pasd le moyen le plus efficace de faire passer le message voulu. 

C’est donc avec une joie non feinte que j’ai lu cet article sur le nouvel obs tout à l’heure :

Une intersyndicale de l’Education nationale a lancé mardi 26 août au soir un appel à une « journée nationale d’action » pour le 11 septembre, sans « appel national à la grève » mais avec des possibilités d’actions diverses pour protester notamment contre les suppressions de postes.
« Il y aura des problèmes à la rentrée, on le sait tous. On pense que les collègues vont vouloir, dans beaucoup d’endroits, réagir. Et donc, on s’est donnés un cadre national pour fédérer toutes ces initiatives », a expliqué à l’Associated Press le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU), Gérard Aschieri.
A l’instant je me prend à rêver de profs en train d’expliquer pourquoi ils sont en colère au lieu de faire grève chez eux sans clairement s’expliquer, sans totalement s’engager.

La pédagogie après tout c’est sensé être leur truc non ?
Reste donc à attendre le 11 septembre…  et avec un peu de chance, mes espoirs ne seront pas décus.

Billets, politique

Durée du travail ; la fin d’un mythe ?

Si vous avez suivi les informations depuis ce matin la nouvelle ne vous a certainement pas échappé. 
Sinon, la voici en substance :

« L’enquête Emploi de l’Insee pour 2007 montre notamment que les Français occupant un emploi à temps complet déclarent 41 heures en moyenne pour une semaine normalement travaillée. » (nouvel obs)

Ce qui est bien avec les faits, c’est qu’ils sont têtus. Et cette caractéristique leur permet parfois de mettre à mal l’opinion et l’idéologie. 
En effet ce que cette étude révèle, ce n »est pas simplement la durée effective du travail en France mais bien le fait que dans un souci de vulgarisation et par entêtement idéologique Gauche et Droite mettent à coté de la plaque depuis des années.
La réforme des « 35 h » voulue par la Gauche était une douce illusion en ce qu’elle prétendait imposait un modèle unique là où le marché du travail se distingue par des réalités différentes.
Dix ans après son entrée en vigueur force est de constater qu’elle n’est une réalité que pour une minorité
A l’opposé, la critique des « 35 heures » martelée par la droite depuis des années repose sur une vision utopiste et spécieuse de l’économie qui se résume à elle seule dans le désormais fameux slogan « travailler plus pour gagner plus »… Le rêve américain en somme. 
Comme le révèle en filigrane l’étude de l’INSEE, la réalité est plus complexe et plus subtile à la fois. 
Il est d’ailleurs intéressant de mettre cette enquête en perspective avec des études analogues concernant la durée de travail aux États-Unis ce temple du libéralisme économique où la durée moyenne du travail hebdomadaire est en réalité… inférieure à la notre ! (soit 34 heures hebdomadaires en moyenne)
Cette situation contradictoire s’explique essentiellement par la structure du marché de l’emploi américain fondamentalement plus précaire.

Avis aux candidats à la prochaine présidentielle voici un thème de campagne intelligent à votre intention.
Le débat sur le temps de travail n’a pas le moindre sens. La seule question qui vaille est celle du modèle de société.
Au travers de la question sur le temps de travail il y plus en effet que la simple distinction en tre du temps travaillé et des périodes de loisirs.
Il y a la question de la place de l’individu au sein du groupe, celle de la famille en tant que valeur sociale et tant d’autres encore.

A bon entendeur.

A voir aussi : 

L’enquête emploi pour 2007 de l’INSEE est consultable par ici.
A lire aussi un article du monde diplomatique vieux de dix ans déja mais qui n’a pas pris une ride par