Je continue à vous faire découvrir les choses qui m’ont plus cette année au Festival.

Et cette fois, bien entendu, je ne vais pas faire un commentaire de Candide, le texte de Voltaire.

Non. En fait, j’ai envie de vous parler de Delphine Thellier qui le joue au Festival.
Son Candide a un air de pierrot lunaire enjoué. Il parle comme un dactylo frappe les touches d’un clavier, par très longues saccades qui s’arrêtent brusquement.

Et c’est en soi une surprise car Delphine Thellier, qui joue des puis quelques années seule en scène dans des salles intimistes du festival Off nous a plutôt habitués à sa douce sensibilité. Elles sait comme personne jouer à lentement découper les mots pour mieux les déposer dans l’oreille.

Ne vous laissez pas abuser par son apparente fragilité : Delphine Thellier est redoutable.

Habituée des textes verbeux, riches et jugés difficiles (Une heure avec Montaigne, l’Enracinement) elle sait jouer les funambules, feindre l’hésitation par un regard, ou un souffle trop long avant de vous achever par sa maîtrise.

Candide se joue cette année au théâtre Carnot, une jolie salle qui quoique petite est récente et chaleureuse.

C’est une jolie occasion de retrouver ce texte qui n’est pas toujours aussi frais dans nos mémoires qu’on voudrait bien se l’avouer. Et de continuer à y découvrir des choses, des causes ou des effets  qu’on n’avait pas forcément décelés la dernière fois.

Et puisque « tout est bien » Delphine Thellier joue également Une heure avec Montaigne sur le festival. Je ne saurais trop vous conseiller ce spectacle qui est une jolie manière de commencer la journée.

Pour y aller :

Candide au Théatre Carnot (16 rue Carnot) du 7 au 30 Juillet 2016 à 11h30