la classe, littérature

Invisible [Critique]

Certes, j’ai une affection particulière pour Paul Auster. Pourtant, cela fait pas loin d’un mois déjà que son dernier roman traîne dans mes étagères, momentanément égaré, dommage bien involontaire d’un rangement hâtif.
 
Comme souvent lorsqu’il s’agit de cet auteur, vous résumer correctement la trame de ce roman serait également vous en déflorer à la fois bien trop de l’histoire et de la construction du livre. 
 
Mais je vais tacher de me lancer. 
Il s’agit ici de suivre l’histoire de Walker, aspirant poète et étudiant à la prestigieuse université de Columbia dont le destin se retrouve emporté dans une suite de péripéties après avoir croisé le chemin de Bertand de Born, un charismatique Français. 
 
reverie

L’aiguillage

Elle le nargue cette guitare désaccordée dont l’étui s’est couvert de poussière, comme pour donner la mesure de son abandon. Il a le sentiment d’avoir perdu la force plus que l’envie. Et puis les mots aussi, depuis qu’ils peinent à se ranger en harmonie sous sa plume.
Il se voit comme un train lancé à plaine vitesse, trop conscient de l’aiguillage qui ne cesse d’approcher.
Et le vent tape d’un cote comme de l’autre. 

Il tremble. Il a froid, un peu. 

Ciné

Robin des Bois [Critique]

Ce Robin des Bois, je suis allé le voir sans grand enthousiasme, avec l’envie paresseuse de celui qui s’est vu conter trop de fois la même histoire. 
Ils faut croire que les chuchotements répétés des gens autour de moi à chaque passage de la bande-annonce on réussi à ancrer une bonne fois dans ma tète le message subliminal selon lequel « on dirait Gladiator ». 
 
C’est vrai, on dirait Gladiator. 
De la musique au look de Russel Crowe on pourrait d’ailleurs s’amuser longtemps  les analogies.
Mais à raisonner de cette manière, ce « Robin des Bois », on dirait simplement un film de Ridley Scott.