Dans son rêve, les coups s’abattent sur le bois trop fin de la porte dont les gonds, qui semblent à chacun d’entre eux un peu plus près de céder, tiennent bon.
Une main fermement posée contre le mur David lutte pour conserver son équilibre sur un pied, saisi de la conviction irraisonnée que le poser reviendrait à alerter l’autre sur le palier.
Il n’a pas de raison objective de se cacher ainsi.
Pourtant, à l’instant cela semble la seule chose à faire : le monde autour s’est rétréci au point de devenir douloureux.
Le temps, pervers, a choisit à l’inverse de se détendre, David pourrait compter chaque seconde, s’il n’était si occupé à retenir la moindre respiration de crainte de se trahir.
Mais les minutes s’égrènent bien plus surement de l’autre coté de la porte.
Cela est si vrai qu’enfin, l’importun s’est lassé. Il lance un juron alors que ses pas marquent chacune des marches qui le séparent de la sortie.