En guise de « Teaser » voici dès à présent trois liens :
Oui vous avez bien lu.
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Oui vous avez bien lu.
Encore une brève sur laquelle il ne me parait pas trop idiot de rebondir…
« Mercredi, Nicolas Sarkozy a jugé qu' »à mi-quinquennat, il faudra se poser la question » d’un changement de gouvernement, dans un entretien au journal Le Monde daté de jeudi.Le chef de l’Etat aura effectué la moitié de son mandat à l’automne 2009. Alors que la plupart des observateurs pensaient que le gouvernement serait remanié en janvier 2009, à l’issue de la présidence française de l’Union européenne -Xavier Bertrand étant donné favori pour remplacer François Fillon- ce remaniement devrait en fait avoir lieu de septembre à novembre 2009, soit neuf mois plus tard. » (source Le Post)
Un remaniement gouvernemental à l’automne 2009 ?
Ce n’est pas vraiment un scoop. Il faut dire que vu la claque que la majorité présidentielle risque de prendre à l’occasion des élections européennes en juin 2009 un changement de gouvernement ce ne sera pas du luxe…
Ok, ok je suis mauvaise langue sur ce coup là…
Mais stratégiquement il me semble que mon sarcasme risque bien de se réaliser !
Plus sérieusement je fonce acheter Le Monde pour lire l’interview.
Elle concerne la réforme des institutions ; un sujet qui m’intéresse particulièrement.
J’ai failli m’étrangler lorsque j’ai vu la une du Monde daté d’hier :
Il y a à mon sens dans l’affirmation d’une prétendue victoire idéologique de la droite une clé d’explication à la situation en apparence paradoxale qui est celle de la politique française depuis maintenant de nombreux mois.
Il est en effet assez stupéfiant de constater à qu’au moment même où la France connaît selon des sondages unanimes le président de la République le plus impopulaire de son histoire les mouvement sociaux n’ont jamais mobilisé si peu au point que ledit président s’est lui-même permit de jaser sur le sujet il y a encore quelques jours. Nous avons d’ailleurs encore tous à l’oreille sa petite phrase qui a fait beaucoup parler :
« désormais, quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit. »
Et si l’explication de la relative inertie des Français alors même qu’ils désapprouvent majoritairement la politique qui était menée était bien celle avancée par le premier ministre.
Et si cette apparente résignation trouvait son explication dans le fait que la droite a effectivement convaincu une majorité de français du bien fondé de son idéologie ?
A vrai dire je ne suis pas loin de le penser.
Pas loin… c’est à dire à une nuance près.
Pour affirmer que la droite ait pu convaincre les français du bien fondé de son idéologie, encore faudrait il que celle-ci ait réellement su imposer des Idées.
Or les grands « proclamateurs » de la victoire idéologique s’appuient notamment sur les arguments suivants :
« Nos idées et nos principes sont acceptés par les Français », clame aussi Patrick Devedjian, le secrétaire général de l’UMP. Et les deux hommes d’opposer les marqueurs de la droite à ce qu’ils considèrent être les valeurs de la gauche : « Les heures supplémentaires » plutôt que « le partage du travail », « le revenu de solidarité active » plutôt que « l’assistanat », les « devoirs » face aux « droits », le « sens de la responsabilité » plutôt que « l’impunité », l' »immigration choisie » plutôt que « la fausse générosité », le « service minimum » plutôt que « les grèves ».(source ; même article du monde)
Sans la moindre perfidie, on ne peut que reconnaître que ces pseudo arguments ne résistent pas à l’analyse.
Il semble bien en fait que la bataille qui a été remportée n’est pas celle des idées mais celle de l’opinion ; celle d’une position généralement admise mais pas pour autant démontrée. Or il n’y a rien de plus dangereux que l’opinion en politique, ce lieu où seules la Raison et les Idées devraient avoir leur place.
Ne vous méprenez pas, je ne méprise pas les opinions. mais j’affirme que leur nature les rend impropre à l’utilisation politique. et ce pour une raison simple ; les opinions généralement admises sont souvent erronées.
Un exemple tout simple pour vous en convaincre : « le gruyère. » Alors que l’opinion générale veut que le gruyère soit un fromage à trous… je peux vous assurer qu’il n’en est rien.
Pour la gauche « de gouvernement » la situation est plus complexe. A la veille du congrès qui se prépare aucun des prétendants à la domination du parti socialiste ne se risquera à prendre une quelconque position tant que des alliances claires ne se seront pas dégagées de peur de froisser une faction quelconque dont il pourrait avoir besoin.
C’est ainsi que le récentes déclarations de Ségolène Royal se limitent à des attaques ‘Ad Hominem‘ (qui plus est non étayées) là où il y aurait tant à dire sur le fond…
Il faudra donc se résoudre à une opposition molle du coté socialiste et à un désarroi contenu et résigné de la majorité des Français.
A défaut d’idées neuves je file relire le « Criton » de Platon (par là-bas) les siennes ont de la barbe mais elles me semblent toujours aussi salutaires.