Après Rimbaud, c’est Pablo Neruda qui nous gratifie d’un inédit.
C’est en tous cas ce que nous apprend
le Monde aujourd’hui dans un article libellé de la sorte :
« Un recueil de brefs poèmes inédits du prix Nobel de littérature chilien Pablo Neruda a été découvert récemment au Chili par un collectionneur, a rapporté dimanche le quotidien chilien El Mercurio.Intitulé « Album de Isla Negra », ce recueil date de 1969 et est dédié à Alicia Urrutia, une nièce de l’épouse du poète Matilde Urrutia, qui vivait et aidait à l’époque dans la maison du couple dans la station balnéaire d’Isla Negra, sur la côte centrale du Chili.< Les poèmes
sont écrits avec l’encre verte typique que Neruda utilisait pour ses textes, ce
qui exclut toute possibilité de falsification, a affirmé au Mercurio l’avocat
Nurieldin Hermosilla qui possède déjà une vaste collection des oeuvres du poète
chilien et dit avoir acquis le recueil inédit à travers un libraire ».
Alors moi vous savez ce que j’en pense ; je trouve ça absolument magique que des textes puissent sortir de l’oubli en un claquement de doigts.
Mais en même temps, au vu des réactions trollesques qu’avaient suscités à l’époque mes articles sur l’inédit de Rimbaud dans les commentaires
ici et l
à) j’avoue que j’hésite un peu….
(Neruda à la bibiothèque du congrès en 1966)
Et puis en fait non je n’hésite pas. Car ces réactions de sceptiques, souvent justifiées, qui contestent l’authenticité de ces œuvres qui semblent surgir du néant participent de cette magie .
Parce que ces prétentions d’illuminés qui se prétendent tour à tour auteur, faussaire ou génie participent aussi de cette magie.