reverie

La meilleure façon de choisir les melons

choisir les melons

Imaginez-moi devant un étal de melons.

Je commence par les regarder, puis j’en attrape un qui a une bonne bouille avant de le porter jusqu’à mon nez.

Jusqu’à récemment, c’était ma méthode à moi pour choisir les melons ; je choisissais celui qui a la meilleure odeur.

Seulement, cette façon de procéder à un défaut bien connu ; il suffit d’un melon très odorant pour parfumer tous ses voisins.

Autant dire que sentir un melon avant de le choisir tient plus du rituel que d’une méthode vraiment efficace.

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à vif, et moi

Aux amis des jeunes parents

Il y a ceux qui postent des photos de leur bébé quotidiennement sur les réseaux sociaux.
Et ceux qui cessent soudain de répondre au téléphone une fois parents.

On vous dira que ça n’a rien contre vous. Que c’est somme toute normal et que désormais ils préfèrent voir d’autre couples avec enfants.

Même si ce n’est pas bien convainquant.

Quand parfois ils vous invitent à déjeuner ils prennent une mine soulagée lorsqu’enfin leurs enfants quittent la table en courant pour aller jouer un peu plus loin.

Et vous expliquent qu’ils apprécient d’avoir un peu de calme tandis qu’ils préparent le café.

Puis la tasse à la main, ils vous racontent le si beau match de foot du grand ou la gaffe rigolote du dernier.

Vous hochez la tête machinalement, et prenez l’air intéressé.

De toute façon, ils ne savent plus manier d’autre sujet de conversation.

Parfois, vous profitez de l’occasion pour leur proposer d’aller voir un film au cinéma.

Pas ce soir évidemment ; l’imprévu est un luxe que les jeunes parents ne peuvent plus se permettre.

Échaudé, vous proposez donc d’aller voir ce film qui sort dans une quinzaine de jours. Celui dont vous avez parlé une demi-heure plus tôt tandis que le petit refusait de manger ses spaghettis.

Bêtement vous attendez une réponse simple.

Vous seriez même prêt à vous contenter d’une réponse négative comme « je ne suis pas libre ce soir là, mais peut-être un autre soir ».

Mais ça n’arrivera pas.

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à vif, et moi

Ecrire un peu, pour prolonger juillet

Les éboueurs sont passés ce matin, ils ont décroché les affiches du festival d’Avignon et emporté avec eux le joli mois de Juillet.

Déjà je me surprends à souhaiter qu’il ait duré un peu plus.
Mais non, c’est aussi bien de le laisser ainsi.

Il à plu souvent et tempêté un peu, alors il a fallu chercher ailleurs la canicule qui avait refusé de se joindre à la fête.

Si un coup de soleil m’a frappé, c’est en traître, sur le port de Locquirec tandis que je faisais la connaissance de vieux amis.

Je vous jure que c’est vrai.

Locquirec

Largement privé de soleil, je n’ai pourtant pas manqué de chaleur.

Mais il a fallu la trouver le nez dans un verre de vieux whisky, campé dans un fauteuil ancien à m’émerveiller de me découvrir tant d’amis.

J’ai ri, rêvé et fait le plein d’intelligence et de beauté en deux week-end beaucoup trop courts.

Il y a bien longtemps que je ne me suis pas trouvé un air aussi heureux que sur cette photo  prise par  Geoffrey.

moi

Puis il a fallu reprendre le train, retrouver d’autres amis, rire et boire avec eux et m’étourdir encore de découvrir tant de belles choses à Avignon tandis qu’une large part de la presse annonçait son festival annulé.

J’ai voyagé en 1916 avec les Vibrants, par deux fois, faute de vouloir laisser un si beau spectacle se terminer.

J’ai emmené quelqu’un découvrir le Porteur d’histoire et me suis surpris les joues couvertes de larmes à redécouvrir cette pièce que je croyais connaître.

J’ai chanté des paillardises au Cabaret Blanche et me suis pris d’affection pour les personnages de Dans ta Bulle.

Et vu ma seule piscine en ce début d’été, dans la cour d’une ancienne prison.

piscine prison sainte anne

Les amis sont rentrés chez eux à leur tour et les affiches qui n’ont pas été emportées par la pluie n’ont pas tardé à rejoindre la benne à ordures.

Si les derniers jours étaient à revivre, je n’y changerais rien.