brèves, et hop

Où je me découvre polygame

Lu à l’instant sur le site de Reuters

Un dignitaire religieux de 84 ans a été placé en détention préventive par un tribunal islamiste nigérian pour avoir refusé de divorcer de 82 de ses 86 épouses.Mohammed Bello a été inculpé « d’outrage à la foi » et de « mariages illégaux ». Des responsables locaux et des dignitaires musulmans lui avaient donné jusqu’au 7 septembre pour se conformer aux principes de la Charia qui prévoient qu’un homme ne peut pas posséder plus de quatre épouses en même temps. L’homme, qui vit avec ses épouses et ses 170 enfants dans la ville de Bida, a plaidé non coupable des charges retenues contre lui.
Oui vous avez bien lu. 
Le bonhomme en question va devoir divorcer de 82 de ses 86 épouses. 
J’avoue ne rien connaitre (mais alors rien du tout) en droit nigérian, mais le simple fait de penser à la procédure dantesque qui est sur le point de se dérouler me laisse rêveur. 
Si toutefois ce monsieur est aussi riche que l’article le laisse supposer en filigrane, il est de ces clients qui peuvent faire vivre un avocat à eux tous seuls. 
Pensez donc, 82 divorces, 170 pensions alimentaires !
Et je ne vous parle même pas de la repartition des droits de visite et d’hébergement…
En ces temps où la profession d’avocat s’inquiète pour son avenir je me dis que la généralisation de la polygamie ferait une bien belle source de contentieux…  
A bien y réfléchir d’ailleurs, il n’y a pas que les avocats qui pourraient se réjouir. 
Pensez donc, nous aurions une natalité bondissante, une consommation accrue. 
Les français voleraient de mariage en nuit de noce, de confection de pièce montée en achat de couche pour le petit dernier. 
En bref, la voila la solution miracle pour relancer l’économie Française. 

(l’auteur de ce billet n’assume bien évidemment pas le moindre des propos tenus plus haut dans un moment de délire. Vous voudrez bien l’excuser)
chaine

C’est donc ca une chaine « Littéraire »

Seb qui avait manifestement l’intention de me pourrir la journée s’est mis dans la tête me taguer dans les commentaires de ce précédent billet.

Il me transmet une chaine qu’il tient de John, et à laquelle Lou devrait également répondre. (N’oublions pas que l’une des fonctions essentielles des chaines de blogueurs est de tisser « du lien ») 

Il s’agit cette fois de :

  1. Citer la personne qui vous a “tagué”.
  2. Indiquer le règlement du jeu.
  3. Choisir un livre et l’ouvrir à la page 123.
  4. Recopier à la cinquième ligne les cinq lignes suivantes.
  5. Indiquer le titre du livre, le nom de l’auteur, de l’éditeur et l’année d’édition.
  6. Taguer quatre personnes et les prévenir sur leurs blogs.
Comme vous pouvez le constater, en ce qui concerne les deux premiers points je me suis d’ores et déjà acquitté de ma tache.
Pour les deux suivants j’écarte tout de suite les deux livres qui sont trouvent à portée immédiate de ma main, car si je publie ici à brûle-pourpoint cinq lignes du  Nouveau Code de Procédure Civile (2007) ou du Lamy Social (2006) je risque de perdre la majorité de mes chers lecteurs.  (je le sais je l’ai déjà fait)
Je préfère donc l’ouvrage qui m’accompagne en ce moment dans le train , lisez plutôt :

« éplucher ses notes de téléphone pour trouver le numéro de l’avocat qu’il avait contacté. Il aurait dû aussi appeler les familles où Goetz donnait des cours de piano. Toutes ces démarches, Vernoux était en train de les mener alors que lui, flic expérimenté, gâchait une journée auprès d’un junk obsédé par la pédophilie »

 Ces lignes (il est vrai pas très joyeuses) sont tirées de Miserere, (le dernier roman de Jean Christophe Grange  publié ces jours-ci chez Albin Michel) sur lequel je vous donnerai mon avis sous peu ici même.

Afin que mon travail soit parfaitement accompli je fonce dès à présent prévenir sur leurs blogs respectifs :

  • Ben Reilly (dont les pulsions littéraires ne sont plus à démontrer),
  • Kerbaol (dont j’ai découvert le blog ce matin ce matin et qui m’a contredit avec malice)
  • Valerie (à qui je n’ai pas encore eu l’occasion de dire qu’elle me fait vraiment marrer)
  • Chandleyr (qui, toujours bien informé, suit déjà attentivement l’adaptation ciné du bouquin que je viens de citer)

de la lourde tache qui les attend…

PS :  j’ai failli oublier de vous indiquer la source de la photo ci-dessus 

grève, grumph, SNCF

Les bus de la SNCF (et moi)

Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu l’occasion d’écrire quelques mots sur la SNCF, dont j’ai pourtant l’occasion d’emprunter les trains cinq jours par semaine. 
Il faut avouer que ressasser à intervalle réguliers les mêmes histoires de grève n’a pas grand intérêt. 
Pourtant la petite mésaventure dont j’ai eu à souffrir ce matin me semble suffisamment édifiante pour vous amuser un instant.
Mon histoire commence ici, enfin là si vous préférez :  

(ça c’est une photo de la gare centre d’Avignon trouvée sur wikipédia)
 
Puisque je prends le train à peu près tous les jours je suis informé d’un préavis de grève pour la journée d’aujourd’hui. 
Très exactement c’est une simple pancarte au format A4 à peu près indéchiffrable collée sur le revers d’une porte vitrée qui me l’a appris la veille au soir. 
Je sais pourtant qu’en pareille circonstances la SNCF prend le soin de mettre à disposition des voyageurs un bus de substitution dont la lenteur n’ampute en rien leur caractère indispensable. 


En voyageur habitué, c’est donc sans même prendre le soin de passer par la gare elle  même que je me suis donc dirigé ce matin directement vers l’arrêt de bus.  (que vous verriez sans aucun doute à droite de la photo si toutefois elle avait été prise autrement) 
  • Première constatation (heureuse) le car de substitution est bien à sa place. 
  • Deuxième constatation (inquiète)  sa porte est fermée
  • Troisième constatation (fâcheuse) lorsque la porte s’ouvre un passager en sort à la demande du chauffeur
Nul besoin de faire durer le suspense, il n’y a plus aucune place disponible à l’intérieur du Bus de substitution de sorte que cinq minutes plus tard je me retrouve sur le trottoir en compagnie d’une vingtaine d’autre malchanceux visiblement paumés. 
Je lève un sourcil à l’intention de l’agent SNCF qui me regarde, bonhomme. 
Puisqu’il ne réagit pas je me risque à demander ce qu’il est prévu de faire de nous.
Visiblement indifférent au manque de tact de sa réponse celui-ci me répond que nous n’aurons qu’à monter dans le prochain, prévu à 10h15. 
En un éclair je procède à un bref calcul dans ma tête, j’en déduis l’heure probable de mon arrivée au bureau et me laisse emporter à imaginer la pile des dossiers qui doivent déjà s’entasser sur celui-ci.


Pas tout à fait résigné, j’insiste et crois bon de préciser qu’au moins une bonne moitié de mes compagnons d’infortune doivent arriver à bon port pour raison professionnelle.
L’agent SNCF écarte mes protestations dans un sourire qui achève d’abimer mon humeur lorsque son supérieur arrive dans son dos et me précise juste à temps que le bus de 10h15 à destination de Tarascon puis Nîmes va être « avancé » à notre intention dans une vingtaine de minutes.


A-demi soulagé j’attends le bus…  qui arrive avec une heure de retard.
Sans même laisser le temps au chauffeur d’en descendre je lui demande de me confirmer qu’il se rend bien à Tarascon… ce qu’il dénie d’un mouvement de tête méprisant avant de se mettre en marche en direction de la gare. 
Je lui emboite le pas et pousse le zèle jusqu’à le dépasser. De la sorte, je me trouve à sa hauteur lorsque, comme je le devinais, il vient prendre ses instructions de l’homme qui m’a précédemment annoncé son arrivée.
Je m’immisce dans la conversation et pose une nouvelle fois la question d’un éventuel arrêt à Tarascon.
Cet à ce moment que je comprends réellement la difficulté ; lors de la « commande » la SNCF précisé vouloir un train pour Nîmes sans véritablement détailler quel trajet lui était nécessaire.
Or vous savez ce que c’est si c’est plus compliqué, c’est nécessairement plus cher…


Au terme de quinze minutes d’une conversation téléphonique embarrassée mon bus a fini par se mettre en route de sorte que je suis arrivé au bureau vers 10 heures et demie.
La pile de dossier redoutée menaçait déjà de s’écrouler.


C’est promis, j’y réfléchirais à deux fois avant de critiquer à nouveau les trains de la SNCF. Comparés à leurs Bus ils frôlent la perfection.