Ciné

[avant première] Louise-Michel

Ce soir je suis allé voir Louise Michel. 
Pas La Louise Michel hein, elle est morte d’ailleurs.
Pas LouiseMiches non plus, elle habite trop loin de chez moi.
Non.
Ce soir je suis allé voir en avant-première  Louise-Michel le nouveau long métrage de Gustave Kervern et Benoit Delépine dont la sortie est prévue le 24 Décembre. 
Et croyez-moi j’ai rarement eu un aussi beau cadeau de Noel. 
 


 Louise-Michel est un film déjanté qui a obtenu le prix du scénario au festival de San Sebastian, concourt dans divers festivals et collectionne le bonnes critiques.
 
Il part d’une idée simple mais diablement efficace :
 
Les ouvrières d’une usine ont un matin la désagréable surprise de découvrir leur usine vidée.
Leur patron a délocalisé et s’est enfui. 
Ivres de colère elles décident de se réunir et se rendent compte très vite que les 2000 euros qui leur sont accordés à titre d’indemnité ne les méneront pas bien loin. 
L’une d’entre elles, Louise, propose alors de mettre en commun cet argent et d’engager un professionnel pour tuer le patron.  
Par hasard, elle rencontre Michel qui se prétend tueur à gages et décide de lui confier le contrat. 
Ensemble ils vont découvrir que zigouiller le patron n’est pas une chose si facile.


De cette fable cruelle, qui n’est pas sans rappeler le couperet de Costa Gavras les deux réalisateurs ont réussi à tirer un scenario cynique et terriblement inventif qui réussit l’exploit de ne pas s’essouffler.

Je vous prévient cependant, l’humour de Louise-Michel est terriblement méchant et ne respecte rien ni personne.
Si vous n’aimez pas les blagues cruelles  sur les idiots, les handicapés, les animaux ou les mourants passez votre chemin.  

Sinon courez-y, ce film est vraiment très drole.

D’autant que le couple de premiers rôles formé Par Yolande Moreau et le  génialissime Bouli Lanners fonctionne particulièrement bien.

Il n’est guère étonnant dans ces condition que Benoît Poelvoorde, Albert Dupontel, Matthieu Kassovitz et Philippe Katerine aient accepté de faire des apparitions en qualité de « guest-star de luxe ».
 

Si vous êtes fâchés avec l’esprit de noël ou tout simplement sujet à la mélancolie qui règne bien  souvent en cette période de l’année, voila  pour vous une énorme de dose de bonne humeur pour le seul prix d’un billet de cinéma.
Ciné

Madagascar 2 [garcon la suite]


Le bon sens populaire voudrait que les suites de films soient des succédanés commerciaux nécessairement médiocres.
Pourtant, à bien y regarder la petite histoire du cinéma est pleine de suites réussies. 
C’est avec cette idée en tête que je suis allé voir Madagascar 2. Le premier, qui ne m’inspirait guère m’avait agréablement surpris de sorte que cette fois,  je suis rentré dans la salle avec un excellent à-priori. 


Et pour tout vous dire, je n’ai vraiment pas été déçu.
Madagascar 2 est une authentique suite du premier. Il se fend d’ailleurs d’un bref résumé de celui-ci dans les premières afin de ne pas désappointer les amnésiques ou ceux qui prendraient le train en marche.


On y retrouve le même humour absurde et terriblement jouissif mis au service d’une histoire sans queue ni tête.
Je pourrais vous dire pendant des lignes que j’ai beaucoup aimé, mais le plus simple est probablement que je vous laisse en compagnie de la bande annonce…
Qu’est ce que c’est bon !
Ciné

[avant première] Les ailes pourpres



 Chaque année, le Rotary organise une opération nationale appelée « Espoir en tête » dont  le principe est de réunir des fonds à destination la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau par le biais de la projection en avant première d’un film.
Cette année, Les ailes Pourpres, le nouveau documentaire des studios Disney dont la sortie nationale est prévue le 17 décembre 2008 avait été choisi. 
Grâce au Rotary Club des deux châteaux  j’ai pu me procurer deux places à la dernière minute, ce qui n’était pas un mince exploit en l’état du succès de l’opération
C’est donc dans un salle comble que j’ai assisté à la projection.
 


 L’idée du film reposait sur un défi :  arriver à rendre intéressant un documentaire sur les flamants roses roses du lac Natron en Tanzanie qui vivent leur vie de flamant rose. 
 Pas facile à première vue.
 
 Les dix premières minutes du film  viennent malheureusement  confirmer cette impression.
Un montage lent, une musique convenue et sans grande envergure, une narration aseptisée par le biais de la voix atone de Zabou Breitman.
A ce stade, je me demande comment Disney peut raisonnablement espérer que des enfants, qui constituent le public premier de ses films, puissent ne pas déjà s’ennuyer. 
Je ne pourrais cependant pas avoir confirmation de cette impression puisque l’horaire de la séance (20h30) a visiblement convaincu les parents de laisser leurs progéniture à la maison. 
 
Puis la caméra se rapproche des flamants et d’un coup je me laisse prendre sans vraiment m’y attendre.
Le film réussit à offrir des images inédites, inattendues même de ces flamants qui me semblaient si commun au premier abord. 
La caméra choisit de les saisir dans leur mouvement, dans leur nombre et les centaines de milliers de pattes et de cous dressés s’animent dans un balais qui semble véritablement chorégraphie.
Cette séquence est d’une beauté à couper le souffle. peut être trop d’ailleurs. 
 
Car le reste du film apparait bien fade après elle, comme un feu d’artifice qui aurait tiré par mégarde son bouquet final en avance.
« Les ailes pourpres » est un matériau d’une qualité exceptionnelle mais sonne malheureusement plus comme un fantasme de directeur de la photographie que comme un véritable long métrage.
 
Il lui manque un véritable direction, l’impulsion d’un réalisateur ambitieux et se révèle poussif et trop long d’au moins vingt minutes. 
Il aurait largement bénéficié aussi d’une véritable écriture, capable d’accompagner les images par des mots mieux choisis. Je reste persuadé notamment qu’il y avait mieux à dire pour décrire le lac enneigé que de le dire « blanc comme l’hiver ». 
 
C’est bien dommage car la qualité des images aurait mérité bien mieux que de rester comme une simple séance d’onanisme pour directeur de la photo.