Ciné

[avant première] Les ailes pourpres



 Chaque année, le Rotary organise une opération nationale appelée « Espoir en tête » dont  le principe est de réunir des fonds à destination la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau par le biais de la projection en avant première d’un film.
Cette année, Les ailes Pourpres, le nouveau documentaire des studios Disney dont la sortie nationale est prévue le 17 décembre 2008 avait été choisi. 
Grâce au Rotary Club des deux châteaux  j’ai pu me procurer deux places à la dernière minute, ce qui n’était pas un mince exploit en l’état du succès de l’opération
C’est donc dans un salle comble que j’ai assisté à la projection.
 


 L’idée du film reposait sur un défi :  arriver à rendre intéressant un documentaire sur les flamants roses roses du lac Natron en Tanzanie qui vivent leur vie de flamant rose. 
 Pas facile à première vue.
 
 Les dix premières minutes du film  viennent malheureusement  confirmer cette impression.
Un montage lent, une musique convenue et sans grande envergure, une narration aseptisée par le biais de la voix atone de Zabou Breitman.
A ce stade, je me demande comment Disney peut raisonnablement espérer que des enfants, qui constituent le public premier de ses films, puissent ne pas déjà s’ennuyer. 
Je ne pourrais cependant pas avoir confirmation de cette impression puisque l’horaire de la séance (20h30) a visiblement convaincu les parents de laisser leurs progéniture à la maison. 
 
Puis la caméra se rapproche des flamants et d’un coup je me laisse prendre sans vraiment m’y attendre.
Le film réussit à offrir des images inédites, inattendues même de ces flamants qui me semblaient si commun au premier abord. 
La caméra choisit de les saisir dans leur mouvement, dans leur nombre et les centaines de milliers de pattes et de cous dressés s’animent dans un balais qui semble véritablement chorégraphie.
Cette séquence est d’une beauté à couper le souffle. peut être trop d’ailleurs. 
 
Car le reste du film apparait bien fade après elle, comme un feu d’artifice qui aurait tiré par mégarde son bouquet final en avance.
« Les ailes pourpres » est un matériau d’une qualité exceptionnelle mais sonne malheureusement plus comme un fantasme de directeur de la photographie que comme un véritable long métrage.
 
Il lui manque un véritable direction, l’impulsion d’un réalisateur ambitieux et se révèle poussif et trop long d’au moins vingt minutes. 
Il aurait largement bénéficié aussi d’une véritable écriture, capable d’accompagner les images par des mots mieux choisis. Je reste persuadé notamment qu’il y avait mieux à dire pour décrire le lac enneigé que de le dire « blanc comme l’hiver ». 
 
C’est bien dommage car la qualité des images aurait mérité bien mieux que de rester comme une simple séance d’onanisme pour directeur de la photo.
 

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