Billets, info, sondages

Il faut croire que personne n’aime les OGM…

Je vous disais l’autre jour que j’aime bien les sondages. Celui que je découvre aujourd’hui me fait particulièrement sourire je l’avoue. il a été réalisé par IFOP.
sur commande du journal du dimanche et s’interresse au micro-psychodrame qui dure depuis quelques jours suite aux déclarations désormais célèbres de Nathalie Kosciusko-Morizet.
Je passe rapidement sur les résultats ; (prévisibles, il faut le dire) 78% des francais soutiennent la prise de position de Mme Kosciusko-Morizet contre les OGM.
Ils sont presque aussi nombreux (74%) à désapprouver la sanction prise à son encontre et consistant à l’exclure de la délégation gouvernementale conviée au Japon.
Au delà de l’aspect dérisoire que présente cette mise au piquet, il faut bien avouer que l’histoire est comique en ce qu’elle illustre le manque de stratégie et de cohésion d’un gouvernement constitué de gens d’opinoins très différentes sous prétexte d’ouverture.
Elle est inquiétante cependant, car cette absence d’unité ne peut signifier qu’une chose : le gouvernement n’a pas de réel projet en ce qui concerne les OGM.

Billets

Sinophobie, dictature, émotion et un peu d’humanité (Billet du 9.04.2008)

A l’approche des jeux olympiques, le monde entier semble pris de « sino-manie« , de sorte que depuis plusieurs mois déjà, le phénomène a permis l’émergence dans l’opinion d’une véritable prise de conscience quant à la nature réelle du gouvernement chinois.
Il n’y a pas si longtemps encore, le nom de la Chine faisait écho à des idées de croissance économique (voir un article de « Libération » en juillet 2006) et de perspectives financières intéressantes.
On allait même jusqu’à conseiller sans états d’âme à nos enfants d’aller faire leurs études en Chine.
Je n’ai pas d’enfant, mais à bien y réfléchir, dans l’hypothèse contraire je ne suis pas certain que je les enverrais passer du temps dans un pays totalitaire.

Aujourd’hui, à l’inverse, on ne parle plus que de la censure, des violations des droits fondamentaux, des tibétains, des journalistes…

Dommage collatéral de cette soudaine émotion, les géants de l’Internet sont soudainement montrés du doigt. On s’émeut que Google et les autres se prêtent si volontiers à la censure de la toile orchestrée depuis des années par le régime en place. On feint de découvrir que Yahoo collabore sans sourciller avec les autorités chinoises dans la traque des opposants, alors que cette information est publique depuis déjà bien longtemps.

Si du point de vue éthique ce type d’attitude est particulièrement condamnable, il faut néanmoins garder à l’esprit qu’une société ne saurait retenir des informations contre la volonté d’un état. Personne ne saurait d’ailleurs raisonnablement s’indigner que ces mêmes sociétés collaborent avec les autorités françaises dans la traque des délinquants et des criminels…

Ce qui pose problème, ce n’est donc pas la collaboration elle-même, mais le fait qu’elle soit perpétrée à l’égard d’un régime dont ces entreprises connaissent la nature.
Ce qui pose problème c’est le fait de livrer des informations en sachant quelles seront les conséquences de leur divulgation.
Ce qui pose problème surtout c’est la contrepartie de ladite divulgation, c’est à dire la garantie de pouvoir accéder au si courtisé consommateur chinois….

Dans ce contexte, il est plutôt naturel que certaines de ces entreprises cherchent à démontrer que leur nécessaire collaboration avec des organes gouvernementaux peut également comporter des aspects positifs.
C’est précisément l’attitude adoptée par Google qui, selon l’avatar numérique du journal « le monde », vient d’inaugurer le projet Google Earth Outreach,
qui va permettre à l’agence des nations unies pour les
réfugiés de suivre les déplacements de population.

L’objectif de ce programme est à la fois de faciliter les opérations humanitaires, mais aussi faire connaître aux 350 millions de personnes ayant téléchargé Google Earth la situation des millions de personnes obligées de fuir leur foyer ou leur pays, à cause de guerres, de crises ou d’événements climatiques majeurs.

Une initiative à suivre… Sans pour autant oublier le reste.

Billets

Revue de presse, les réactions chinoises au passge parisien de la flamme olympique (Billet du 8.04.200)

Il y a quelques jours à peine, j’intitulais un billet « peut on parler à la chine? » Derrière cette question un peu provocante, il y avait une véritable interrogation sur la capacité des chinois à appréhender un message et des attitudes qui vu de chez eux doivent sembler particulièrement insultants.
J’ai décidé aujourd’hui d’aller un peu plus loin.
Voici donc, un peu en vrac, une revue de presse destinée à vous donner un aperçu de ce que peut penser le reste du monde des événements survenus hier à Paris.

La tribune de genève

La chine ne comprend pas les critiques occidentales sur le Tibet, une région dans laquelle elle a investi.
D’un point de vue chinois (alimenté par le ministère de la propagande), la Chine vis-à-vis du Tibet est sans reproche. En quarante ans, elle a investi 14 milliards de dollars dans l’éducation, les communications, l’énergie du territoire autonome. Sans compter le train inauguré, il y a dix-huit mois, qui a coûté 4,5 milliards de dollars pour désenclaver le «toit du monde».

le china daily

« Les spectateurs du relais de la flamme olympique de Beijing ont été particulièrement gênés et irrités par les séparatistes tibétains et leurs partisans tentent de perturber à Paris, la cinquième étape de la flamme de la tournée mondiale.
«Nous sommes seulement venus ici pour regarder le relais de la flamme », a indiqué un étudiant Parisien, qui s’est présenté comme s’appelant Mark.
«Qu’est ce que cela peut -il bien avoir à faire avec nous, à part pour nous embêter? » A t-il ajouté, en parlant des manifestants séparatistes tibétains.

Xinhua
Le porte-parole du centre du relais de la torche du Comité organisateur des Jeux olympiques de Beijing, Qu Yingpu, a affirmé que certaines personnes avaient tenté en vain de perturber le parcours de la flamme à Paris. La police aurait arrêté au moins cinq personnes.

Chine information

La plupart des perturbateurs du passage de la flamme olympique à Paris ne sont pas Français et le peuple français honore le relais de la torche olympique, a exprimé un officiel français chargé du sport mardi à Beijing.

A voir aussi, un article sur le sujet dans la version en ligne du journal « le Monde »

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais à mon avis il va falloir porter un paquet de badges « pour un monde meilleur » avant de passer outre la propagande…