lettre de retractation assurance cofinoga[Mise à jour du 13.06.2016 : Si vous cherchez un modèle de lettre de rétractation, j’en ai mis un à la fin de cet article :)]
J’aurais 31 ans en Août prochain.
Et jusqu’en Février dernier je pouvais me vanter de n’avoir jamais souscrit le moindre crédit.
Puisque les bonnes résolutions sont vouées à être brisées, j’ai eu un besoin d’argent urgent il y a quelques mois.
Ma Banque (ING Direct) ne fait pas de crédit à la consommation. J’ai longtemps trouvé que c’était l’une de ses qualités. (Je suis globalement content d’elle)
Jusqu’à ce que j’en aie besoin…
Je n’ai pas de temps et d’énergie à perdre pour me rendre dans une banque physique pour demander un crédit dans un établissement classique.
Et puis je n’ai pas envie de parler à des gens pour leur demander de l’argent. (je suis un peu misanthrope, je sais…)
C’est pourquoi je me suis résigné à souscrire à l’un des crédit proposés par Cofinoga. Précisément l’un de ceux qui ont un taux d’intérêt scandaleux.
Je n’ai pas emprunté une grosse somme et je me dis que ce tarif est le prix que je paye pour ne pas avoir à parler à d’autres humains, donc je me fais une raison.
Je n’ai pas fait le rapprochement, lorsque des appels masqués se sont multipliés tout au long de la semaine.
Je n’en reproduis ici qu’une fraction, mais j’ai compté pas moins de 14 appels masqués effectués durant les heures de bureau au cours de la dernière semaine.
Ce qui est surprenant, car à peu de choses près, seule une poignée de mes proches possède ce numéro…
Jusqu’ici je n’avais pas décroché car ces appels survenaient toujours lors d’un entretien ou d’une réunion urgente. (j’ai passé une très sale semaine)
Et puis tout à l’heure, encore grisé par l’essai de mes jolies chaussures neuves, j’ai décroché.
Échange de salutations. La voix au bout du fil m’annonce tout de go qu’elle travaille pour le groupe Lazer-Cofinoga, ce qui m’a empêché de raccrocher. Allez savoir, ce pourrait être important…
Rapidement, on m’a expliqué vouloir me faire souscrire un contrat d’assurance qui couvre essentiellement le vol de mes moyens de paiement, auquel s’ajoute une protection juridique.
Il faut savoir que suis déjà bien assuré pour le premier de ces risques.
Et que je n’ai nul besoin d’une garantie protection juridique, puisque je ne paye pas les frais d’Avocat.
J’aurais dû couper mon interlocutrice au milieu de la phrase qu’elle lisait de toute évidence sur un écran et raccrocher.
Mais, la faute à une politesse mal maîtrisée, je l’ai laissée continuer. « Pour lui faire plaisir » et aussi « Parce que ça ne doit pas être facile de faire ce boulot ».
Foutaises.
En somme je suis misanthrope et parfaitement stupide.
On m’explique que l’on va m’envoyer de la documentation, que cela ne m’engage en rien.
Que je serais couvert par la garantie « immédiatement » (c’est à dire ?). Que le premier mois est gratuit et que si je le décide le contrat se terminera au bout d’un mois.
J’acquiesce machinalement à son discours ; de plus en plus curieux de voir où elle m’emmène.
Et puis je frémis lorsqu’elle m’annonce que la suite de la conversation va être enregistrée.
Elle me répète en substance ce qu’elle vient de m’expliquer mais cette fois, ce sont de toute évidence les clauses du contrat qu’elle est en train de lire, avant d’achever par un « vous êtes d’accord » empreint de tout ce qu’il faut d’autorité.
A ce stade, je veux vérifier ce que je crois comprendre, alors je réponds simplement « j’ai compris ».
Nouvelle lecture de la clause. A une vitesse folle. Puis elle me redemande « Vous êtes d’accord, oui ? »
Je suis à présent certain que l’on veut me faire contracter une assurance auprès d’AIG par téléphone. Pour près de 10 euros par mois, non sans m’avoir « offert » le premier, évidemment.
Pour la deuxième fois en moins de cinq minutes, je sais que je devrais raccrocher.
Au lieu de cela, je réponds « oui », une nouvelle fois. Je découvre une pratique qui m’était étrangère et j’ai envie d’aller au bout de l’expérience ; de comprendre ce qui fait que ce type de démarchage fonctionne.
Parce que cette pratique doit fonctionner, faute de quoi elle aurait rejoint la section archéologique des techniques de vente.
Mon interlocutrice m’attrape à ce stade de ma réflexion.
Elle a déjà entamé le second virage de la prochaine clause avec le « flow » maîtrisé de Shurik’n.
Espiègle, j’attends le prochain, « vous êtes d’accord, oui » et réponds « je vous entends ». Il en faudrait plus pour désarçonner la sprinteuse à l’autre bout du fil, qui reprend l’air de rien la récitation de son couplet jusqu’à obtenir un « oui » distinct, qu’elle me fait d’ailleurs répéter.
A ce stade, il n’y a plus que deux issues possibles. Soit je raccroche soit j’acquiesce.
Ma curiosité me perdra.
J’ai dit oui, encore et encore, alors que l’autre récitait hâtivement les versets du code de la consommation.
Vous l’avez compris, je suis proprement stupéfait par ce type de pratique dont j’ai toutes les raisons de penser qu’elles peuvent se révéler être un véritable piège pour des gens qui ne sont pas, comme moi, des professionnels du droit.
Pour la plupart des gens, résilier un contrat, est une épreuve. Il faut lire et comprendre ledit contrat, connaître ses droits, rédiger une lettre, s’assurer qu’elle a été prise en compte. Relancer au besoin. Ne pas hésiter à mettre en demeure et en désespoir de cause saisir le juge de proximité.
Tout cela, les organismes de crédit et les assureurs tels que ceux qui m’ont démarché le savent parfaitement.
Ils savent également que peu de gens s’astreindront à une telle démarche pour mettre fin à une dépense inutile qui est inférieure à 10 euros par mois. De sorte que ces contrats peuvent perdurer des mois voire des années, parfois sans même que les souscripteurs ne se souviennent de leur existence.
C’est assez moche, je trouve.
Ne vous méprenez pas, je n’ai pas réserves à priori sur la licéité de ce type de pratique. Juste un avis personnel d’ordre moral.
Dans quelques jours, je devrais recevoir la documentation annoncée qui devrait me permettre si je le souhaite (et c’est probable) d’exercer le droit de rétractation qui m’est accordé par la loi.
J’ai bien envie de voir comment cela va se passer.
Mise à jour le 11.06.2013
Vers 14h00, le « service qualité » de cofinoga a appelé afin de savoir si je voulais résilier ladite assurance.
Ce qui semble prouver que cet article a eu quelques lecteurs chez eux. (Ils ont de saines lectures)
J’ai répondu ne pas avoir d’avis arrêté sur le contrat faute de l’avoir reçu par courrier.
Je continue à surveiller ma boite aux lettres.
Mise à jour N° 2
Puisque vous êtes quelques uns à lire cet article tous les jours, je vous joins le modèle de la lettre de rétractation que j’ai utilisé pour résilier l’assurance « sécurité personnelle ».
Il s’agit d’une lettre de rétractation qui doit donc être envoyée dans les 14 jours de la réception du contrat.
A réception de cette lettre, Cofinoga m’a confirmé la résiliation sans difficulté.
04.06.2013 at 18:47
Espèce de masochiste !
05.06.2013 at 06:46
On ne se refait pas 😛
Pour l’heure rien dans ma boite !
27.06.2016 at 09:53
MEME HISTOIRE QUE TOI
ASSURANCE RISQUE NUMERIQUE COFINOGA
Je suis titulaire apparemment du contrat d’assurance portant sur les riques numérique auxquelles je n’ai pas souscrit le 07/04/2016. L’un des conseillé m’a appelé pour me proposer cette assurance, je lui ai dit que cela ne m’intéresse pas il me répond si je peux lui consacrer quelque minute et qu’il m’enverra les documents pour prendre connaissance du produit et que si cela m’intéresse je lui retourne ou pas.
Finalement j’apprend que ce conseillé malhonnête à enregistré une partie du message sauf le début bien évidement et que ce contrat et fait de façon verbale sans mon accord.
Ce contrat ayant été souscrit par vente forcé je pense que par principe je vais aller porté plainte bref.
04.05.2017 at 17:00
J’ai moi-même été trompée par Cofinoga qui, après m’avoir baratinée au téléphone, m’a envoyé le dossier en question que je n’ai pas renvoyé signé en pensant que cela suffirait !!! lourde erreur, il y avait écrit en tout petit, en bas d’une page que, si le document n’était pas renvoyé dans le délai d’un mois j’étais considérée comme consentante (ce n’étais pas vraiment les termes mais… l’idée générale). Depuis ils me prennent cette assurance tous les mois et si vous allez au comptoir Cofinoga dans les Nouvelles Galeries et que vous demandez à annuler ce contrat… bizarrement… il faut un courrier recommandé avec accusé de réception !!!!!! Quand on me téléphone pour me proposer un crédit je leur dit que je ne prendrai rien tant qu’ils n’auront pas résilié mon contrat… il s’en fichent royalement… Hier, fâchée, j’ai quand même envoyé la lettre… j’attends !!!