Il y près de dix ans les frères Danny et Oxyde Pang sortaient leur film » majeur », Bangkok Dangerous, un polar Thaïlandais noir et violent qui mettait en scène le personnage de Kong : un tueur sourd et muet.
Surfant sur le succès de l’excellent « The Eye » (des mêmes frères Pang) Europacorp décide en 2003 de le sortir en France ce achève de starifier les deux réalisateurs/scénaristes aux yeux des amateurs de cinéma asiatique.
Si vous l’avez manqué voici de quoi vous mettre en appétit :
Désormais courtisés par Hollywood les frères Pang ont signé il y a quelques jours un Remake de Bangkok Dangerous avec cette fois la star Nicolas Cage en tête d’affiche.
Joe, est un tueur professionnel à la vie bien réglée. Un chef mafieux nommé Surat lui confie l’exécution de quatre « contrats » à Bangkok.
Puisqu’il ne souhaite pas avoir de contact direct avec son employeur, Joe engage Kong, un pickpocket de rues comme intermédiaire.
Contre toute attente, le tueur s’attache au jeune homme et décide faire de lui son élève.
Ses règles lui interdisaient pourtant de s’attacher.
De prime abord on s’aperçoit que les réalisateurs ont choisi avec intelligence de réinterpréter leur film plutôt que d’en faire un simple remake. C’est donc un film plein de correspondances qui se déroule sans toutefois en reprendre réellement la trame.
Lorsqu’on a vu l’original, c’est avec un sourire que l’on retrouve le nom de Kong cette fois attribué à un personnage entièrement neuf, ce n’est pas sans émotion que l’on retrouve le thème du mutisme cette fois abordé sous un autre angle.
Plus généralement, Bangkok Dangerous est un film « de genre » réussi et maitrisé dans lequel Nicolas Cage étonne dans un registre bien plus contenu qu’à l’habitude L’histoire assez classique mais finement mise en avant se concentre cette fois sur l’amitié naissante entre Joe et Kong, professeur et élève.
Sans jamais s’élever au rang de son ainé qui brillait par sa noirceur et son lyrisme, Bangkok Dangerous version 2008 est au final un film noir et attachant. Moins profond certainement mais en tout cas plus « grand public » que les précédentes réalisations des frères Pang il représente à coup sûr une bonne entrée en matière à l’intention d’un public occidental qui les connait encore mal.
Voilà donc un excellent divertissement dont il serait fâcheux de se priver en cette rentrée du cinéma…