littérature

Malavita encore

Il y a quelques jours j’avais cru devoir publier ici quelques mots sur Malavita de Tonino Benacquista. C’était un extraordinaire et inoubliable billet en forme de séance de rattrapage pour ceux qui (comme moi) avaient manqué le premier opus paru il y a quatre ans alors que la suite vient de paraitre. 
Emporté par la foule du grand magasin ou je l’ai acheté mais aussi par l’élan dans lequel m’avait laissé Malavita j’en profite pour vous livrer dès à présent mes impréssions sur cette suite que je viens à peine de boucler. 
Mais avant tout quelques mots de la trame me semblent s’imposer : 
Cela fait maintenant  douze ans que la famille Manzoni est  sous la protection du programme « Witsec », le programme de protection des témoins du FBI.
C’est dans le petit village de Mazenc près de Montélimar que réside désormais Fred l’ancien capo de la Cosa Nostra. 
Les personnages de Malavita ont vieilli, mais ils cherchent encore leur route.
red est en train de préparer son troisième roman après le succès relatif et inattendu des ses deux précédents ouvrages. Il cherche à devenir romancier, vraiment, pleinement alors que sa famille peine à voir en lui autre chose qu’une brute inculte. 
Maggie a ouvert un commerce dans le XX° arrondissement de Paris, elle gagne peu à peu son indépendance. 
Warren est apprenti chez un menuisier et amoureux fou… 
Belle quant à elle s’est trouvé un concepteur de jeux vidéos mal dans sa peau et misanthrope qui lui cause bien du souci. 

Là ou il aurait pu se contenter de reprendre la recette qui avait fait le succès de Malavita pour la pousser quelques trois cent pages de plus Tonino Benacquista a fait le pari ambitieux de changer totalement de rythme pour cette suite. L’auteur s’est visiblement attaché à ses personnages et signe un roman plus profond, plus intimiste, plus mélancolique aussi et pourtant tout aussi « prenant ». 

Il s’agit assurément d’une excellente surprise dont je ne saurais trop vous conseiller de vous emparer dès maintenant.

Laisser un commentaire