Dire que 2066 de Julien Gosselin est une pièce monumentale ne suffit pas, mais c’est déjà un début.
Il faut dire qu’on parle d’un spectacle qui se joue sur près de 12 heures.
Le metteur en Scène, Julien Gosselin a indiqué avoir cherché « quelque chose qui soit impossible ou dont la complexité [lui] paraisse au moins un temps insurmontable ».
Mais l’on aurait tort de s’arrêter à la durée du spectacle. Tout d’abord car à l’heure où beaucoup d’entre nous sont habitués à s’empiffrer de la saison entière d’une série le temps d’un week-end douze heures de fiction, ce n’est pas bien spectaculaire.
Mais surtout, parce qu’à la sortie les onze heures trente que représentent l’expérience 2066 laissent avec plein de questions que l’on emporte avec soi comme si la pièce ne s’achevait pas vraiment.
2066, c’est avant tout un dispositif sepctaculaire.
Une scène gigantesque et mouvante parfaitement adaptée à ce lieu singulier qu’est la Fabrica.
5 parties, de longueurs inégale unies par leur forme et séparée par des narrations toutes singulières.
Une musique live, dont chacun des décibels semble prêt à vous emporter par sa puissance.
Et un sujet terrible : les meurtres de femmes de Santa Teresa. Un sujet qui vous échappe un long moment durant la pièce avant de vous frapper en plein visage, comme à grands coups de marteau.