reverie

Mes souvenirs ont l’odeur d’une cigarette

Je sais immédiatement que je me trouve chez moi parce que je suis assis par terre en tailleur.

Face à moi, il y a cette vielle télévision 36 cm sur laquelle j’avais branché ma Sega Master System.

Une odeur typique me signale que la cigarette de maman est en train de se consumer sur le bord de son cendrier.

Adossé sur le lit de mes parents je fais rouler entre mes doigts cette balle de golf que j’ai trouvée, enfant, sur un parking et dont je ne me suis plus séparé.

Il faut croire que ma sillogomanie n’a pas été totalement érodée par les ans.
Un chat miaule à ma gauche mais je choisis de ne pas y prêter attention.
Il y a un bruit d’assiettes dans la cuisine.

Ce doit être papa qui fait la vaisselle.

C’est étrange. Son alliance ne devrait déjà pas se trouver à ma main droite.
Le mur à ma droite a été partiellement gribouillé au stylo bille.
Dans ma chambre voisine un dessin au rouge à lèvres est caché derrière le bureau ou s’empilent devoirs, feutres et bandes-dessinées.

Le miaulement se répète et devient plaintif.
Cet animal n’a rien à faire là ; maman a toujours eu peur des chats.

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reverie

La meilleure façon de choisir les melons

choisir les melons

Imaginez-moi devant un étal de melons.

Je commence par les regarder, puis j’en attrape un qui a une bonne bouille avant de le porter jusqu’à mon nez.

Jusqu’à récemment, c’était ma méthode à moi pour choisir les melons ; je choisissais celui qui a la meilleure odeur.

Seulement, cette façon de procéder à un défaut bien connu ; il suffit d’un melon très odorant pour parfumer tous ses voisins.

Autant dire que sentir un melon avant de le choisir tient plus du rituel que d’une méthode vraiment efficace.

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Fort-Lapluit [Nouvelle]

Ouf. Je viens de finir l’écriture d’une nouvelle et je ne résiste pas à l’envie de la partager avec vous.

Il faut dire que je me suis sacrément amusé à l’étire, et avant cela à l’imaginer.

Je me souviens précisément à quel moment l’idée de cette histoire à commencé à germer. C’était il y a plusieurs mois, sur le site de Moeity.

Ceux d’entre vous qui ont cliqué sur le lien ne reviendront probablement pas lire la suite de cet article.
On peut se perdre à explorer les moindres détails de cette image…  C’est en tous cas ce qui m’est arrivé. Après avoir fermé mon navigateur, bien plus tard, j’ai eu envie d’écrire une histoire pour peupler cette image. Et immédiatement renoncé à cette idée. Je n’aime pas me mêler des univers des autres et je n’aimerais pas qu’on viennent mettre les pieds dans l’un des miens.

Mais les idées sont comme les graines ; une fois semées, elles ont tendance à pousser même lorsqu’on refuse de s’en occuper.

Quelques semaines plus tard je rêvais avec une amie d’un projet commun de roman. L’idée était d’exploiter les souvenirs d’un membre de sa famille qui avait été photographe dans une maison close mâtinés d’une histoire de vendetta qui me trottait dans la tête.

Nous en parlions, et je ne pouvais m’empêcher d’imaginer chaque scène dans une cité souterraine.

Le projet de roman n’a pas eu de suite, et je suis resté avec mes idées et ma cité souterraine.

Alors, j’ai téléchargé scrivener, un logiciel qui a ses défauts (et un prix) mais qui sait faire gagner un temps fou lors de la rédaction d’un texte de taille conséquente, et je me suis lancé dans la rédaction de la nouvelle qui suit.

Le premier chapitre est après la césure.

La suite est en téléchargement (en pdf) à la fin de l’article.
J’espère que ça vous plaira 😉

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