Billets, brèves, la classe

Adam Neate : de la gratuité de l’art

Le débat relatif à la loi création et liberté a dépassé le cadre strict des instituions parlementaires francaises depuis bien longtemps. 
Les institutions Européennes aussi s’en sont mélées bien sùr.
De nombreux internautes aussi, qui ressentent les mesures répressives de cette loi comme une véritable agression.
 
Pour ma part, je me sens très à l’aise quant à ce débat pour n’avoir pas téléchargé un quelconque fichier protégé depuis 2005.
 
Je n’en suis pas pour autant le moins virulent quant à cette loi qui n’est à mon sens qu’une illustration un peu plus médiatisée de cette tendance, nouvelle, à l’automatisation de la justice dont j’ai déja eu l’occasion de vous parler.
 
Dans ce contexte, je la trouve salutaire cette brève trouvée hier soir chez Reuters : 
Un artiste britannique a décidé d’exposer au hasard des rues de Londres un millier de ses oeuvres qui pourront être récupérées par les passants intéressés.
« Cela a toujours été un de mes rêves d’organiser une exposition en prenant pour cadre toute la ville de Londres », a expliqué Adam Neate dans The Independant on Sunday.
« Je veux que tout le monde puisse voir mes oeuvres, mais une fois qu’elles seront exposées, peu m’importe ce qui leur arrive », a-t-il dit.
Les oeuvres, dont les plus chères ont été estimées à 43.000 livres sterling, seront disséminées dans la capitale britannique vendredi prochain. [source]
Il est bien sûr important qu’un artiste puisse vivre de son travail. 
Il est bien entendu légitime que l’art ne soit pas nécessairement gratuit. 
 
Mais je trouve agréable à l’occasion d’entendre un artiste  rappeler qu’une oeuvre quelle qu’elle soit ne s’achève pas par le nombre de ses ventes mais bien dans la rencontre avec le public. 
 [photo]
Alors forcément j’ai voulu en savoir un peu plus.
Adam Neate est un grapheur britannique à ce titre habitué à la gratuité de son art.
Outre les murs qu’il a réalisé il a depuis longtemps pris l’habitude de laisser ses toiles dans la rue.
L’opération Londonnienne constitue à ce titre une sorte de retour aux sources en ce qui le concerne.
Je ne sais pas vous, mais moi qui adore Londres je me verrais bien partir à la chasse aux oeufs de Paques !

Pour en savoir plus :

brèves

Halloween fait vraiment peur à certains

Je ne suis pas un grand fan d’halloween. Je n’y peux rien, ce n’est pas ma culture. Pourtant je ne suis pas du genre à cracher sur une occasion de faire la fête. D’ailleurs cette année je me suis même fendu de quelques lignes pour l’occasion.
Quoi qu’il en soit rien n’y fait j’ai le plus grand mal à concevoir Halloween comme un jour de fête.
Ce qui me rassure, c’est qu’à en croire cet article trouvé chez LCI je ne dois pas être le seul.

Un quadragénaire belge qui s’était déguisé en braqueur pour la Halloween a été interpellé vendredi soir par la police de Bruxelles-Nord croyant le prendre en flagrant délit. Surpris par un passant portant cagoule et arme, un automobiliste s’était imaginé victime d’une tentative de « car-jacking » et avait dénoncé l' »agresseur » à la police.

En fait, Michel, 45 ans, avait voulu remercier l’automobiliste de l’avoir laissé traverser la rue alors qu’il se rendait dans un café pour y retrouver des amis, en lui adressant un grand geste de la main, laquelle était armée d’un pistolet à air comprimé. L’automobiliste en avait été d’autant plus alarmé qu’il était accompagné de sa femme enceinte. Le pseudo braqueur a été déféré au parquet de Bruxelles avant d’être relâché quand la méprise a été découverte, non sans avoir été réprimandé.

Comment dire…
Fascinant non ?

brèves, justice

Jorge Montes retourne en prison (rime avec j’avais raison)

Vous n’avez pas pu passer totalement au travers de l’ouragan médiatique qu’avait déclenché la libération involontaire de Jorge Montès, ce mis en examen dans une affaire de viol. 
Parce qu’un ouragan ce n’est pas très cohérent je m’étais fendu il y a quelques jours d’un long billet d’explication.
Saisie d’une requête en rectification d’erreur matérielle  à la diligence du parquet la chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Paris a rendu son arrêt comme nous l’apprend le nouvel obs.
Elle a ainsi ordonné la rectification de l’erreur matérielle contenue dans sa décision de sorte que Jorge Montès doit retourner en détention.  
Cette solution est cohérente d’un point de vue logique, c’était aussi la plus probable (ce que je vous écrivais à l’époque) mais elle n’étais cependant pas évidente d’un strict point de vue juridique. 
En effet, selon la jurisprudence constante de la cour de cassation la rectification d’une erreur matérielle contenue dans une décision ne peut aboutir à changer le fond du droit, c’est à dire le sens de la décision. 
Devant l’évidence de l’erreur, la Cour d’Appel a choisi de rectifier, mais elle s’expose cependant à ce que la cour de cassation annule éventuellement son arrêt.


L’avocat de Jorge Montès a d’ailleurs d’ores et déjà saisie la cour de cassation d’un pourvoi. 
L’arrêt que ne manquera pas de rendre cette juridiction dans cet affaire risque d’ailleurs d’être intéressant… mais ce n’est pas pour tout de suite…


Dans l’attente, Jorge Montès va certes retourner en prison, mais cette décision, il est important de le rappeler n’emporte pas déclaration de culpabilité. Au moment où j’écris ces lignes celui-ci est encore présumé innocent.