et hop, et moi, mauvais esprit, societé

La grève et la Presse (et moi)

Je n’ai pas eu le temps d’écrire un mot ici depuis trop longtemps. 
Vous me manquez bien sùr mais, mais ce qui me manque surtout ces dernières semaines c’est du temps.
 
Alors que le débat sur la réforme des retraites bat son plein, et que chaque jour apporte son lot de rebondissements je voulais essayer de trouver le temps d’en dire trois mots. 
Mais les remous de ma vie personnelle risquent de rendre la chose difficile à bref délai. 
 
Heureusement, beaucoup de choses intelligentes ont été dites dans le cadre du débat sur les retraites au milieu des niaiseries que s’échangent le gouvernement et nombre de syndicats.
 
Trois liens ont récemment attiré mon attention.
 
Le premier a été publié chez Rue 89 et présente une synthèse efficace de la réforme actuellement débattue.
Mieux, il donne un argument par trop peu évoqué qui résume à lui seul la vacuité du projet gouvernemental :
la réforme organise un « hold up » sur le fond de réserve des retraites (FRR), qui était conçu pour combler le trou béant des années 2020-2030. On déshabille Pierre pour habiller Paul (son père). Le plus gros problème du système sera posé après 2020, et on est en train de détricoter une mesure qui devait permettre de passer cette décennie difficile. [source]
Le second, trouvé chez Slate,  rappelle que la réforme en cours,  est de très courte vue, pour ne régler l’avenir qu’à un peu moins de dix ans :
L’intérêt de la réforme actuelle pour les comptes publics est de court terme. Le rallongement de la durée du travail permettra de réduire pour les prochaines années les coûts de la Caisse Nationale pour l’Assurance Vieillesse (CNAV) puisque le nombre de partants à la retraite sera réduit. Mais cette charge n’est en réalité que reportée dans le temps. L’efficacité comptable est d’autant plus discutable que le rallongement de la durée de travail risque de s’accompagner d’une augmentation des dépenses maladies et augmentera mécaniquement un autre volet du déficit de la sécurité sociale, celui de l’assurance maladie.[source]
 
 Sous l’angle plus sociétal enfin, j’aime assez l’analyse partagée par Gilles Bridier chez Slate (encore) : 
Le pire pour une nation, lorsque des jeunes manifestent leur malaise dans la rue, c’est qu’un fossé s’est déjà créé dans une population qui se scinde sur des critères d’âge, que deux mondes se sont formés et ne se fondent plus, que les adultes ont oublié leur jeunesse et que les jeunes se sentent exclus. Bref, qu’un pays ne se projette plus dans l’avenir. Alors, le malaise des jeunes devient l’affaire de tous. Et surtout de ceux qui ont en charge l’avenir du pays. Car c’est un véritable échec de gouvernement de n’offrir aucune vision qui n’aille au-delà de soi-même.[source]
Et, puisque mon temps de cerveau disponible s’épuise déjà, je ne résiste pas à l’envie de vous faire partager les unes des principaux journaux en ligne, à dix huit heures aujourd’hui.
Je crois que ca se passe de commentaire… 
  • Libération 
 
  • 20 Minutes :
 
  • (L’inimitable) Figaro
 
  • Le Monde
 
  • L’Humanité
 

N’oubliez pas… il n’y a pas de mensonges, seulement des vérités successives. 😉

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