La Rafle de Roseline Bosch a bénéficié d’une couverture médiatique assez importante, à l’inverse de Liberté de Tony Gatlif sorti dans des conditions plus discrètes.
Plutôt qu’un simple comparatif qui n’aurait pas grand sens, je vous propose quelques arguments qui n’ont d’autre but que de vous convaincre qu’il serait dommage de ne pas voir successivement l’un et l’autre tant il se complètent bien.
- La Rafle
Mais j’ai enfin pris le temps de voir la Rafle à l’occasion d’une projection-débat organisée hier soir par le MRAP Vaucluse grâce à la gentille équipe du cinéma VOX.
Pas besoin d’entrer dans le détail de la trame de celui-ci, dont l’objet est de relater les évènements de la Rafle du Vélodrome d’hiver en 1942.
Les moyens mis en œuvre sont à la hauteur de la tache en dépit d’une exécution assez académique.
De l’infirmière généreuse jouée par Mélanie Laurent au médecin sioniste campé par Jean Réno en passant par le père de famille communiste incarné par un Gad Elmaleh que l’on aimerait voir plus souvent dans un jeu aussi sobre chaque personnage a ici vocation à représenter un archétype de la société de l’époque.
Le propos de la Rafle n’est pas le portrait psychologique de ses personnages mais plutôt de décrire des faits quitte à s’encombrer de séquences purement didactiques ou apparaissent successivement Pétain, Laval, Bousquet ou Hitler.
L’ensemble fonctionne plutôt bien grâce à des acteurs bien dirigés d’un bout à l’autre et aussi aux frimousses de ces enfants qui ne peuvent pas laisser indifférent.
On sent que l’écriture de celui-ci a été particulièrement soignée à ces répliques qui tombent juste et manquent de vous tirer des larmes par surprise.
Les profs d’histoire qui n’en peuvent plus de faire visionner Nuit et Brouillard à leurs élèves ont désormais une alternative de grande qualité à leur proposer.
- Liberté
Si le sujet vous intéresse, je vous invite d’ailleurs à prendre le temps de visiter le site « une mémoire française, les tsiganes pendant la seconde guerre mondiale » qui a vocation à compléter le film.
Tour à tour joyeux, émouvant et grave Liberté choisit de s’en tenir à la « petite » histoire, et c’est ce qui fait sa force.
Foncez.