Trois secondes de recherche plus tard je découvre que cette société existe depuis 2004, de sorte que de nombreux articles en font d’ores et déjà mention.
Le site MyMMOShop qui propose de vendre de l’or […] dans le jeu WoW gagne tellement bien sa vie qu’il a payé Anna Morgan, une actrice porno russe pour se faire tatouer le logo de la société et l’adresse du site web, sur ses seins. [source]
J’ai tout d’abord pensé que j’avais quelques trains de retard sur ce coup là.
Et aussi que cette manie de commercialiser les tatouages est décidément étrange.
C’est à cet instant que la déformation professionnelle m’a rattrapé sous la forme d’une question simple ; « est-ce bien licite tout ca ?« .
Mes cours de fac ne sont pas loin, alors j’ai immédiatement pensé à ce jugement rendu par le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris le 3.06.1969 dont les étudiants en droit des obligations se souviennent probablement.
Un monsieur « X » avait engagé une demoiselle Z. âgée de 17 ans, pour tenir le role d’une jeune fille tatouée dans une séquence du film « Paris Secret ».
Pour l’anecdote, il s’agissait clairement d’un film « pour adultes »…
Aux termes du contrat, une tour Eiffel et une rose devaient être tatouées sur une des fesses de la demoiselle Z, le tatouage devant être enlevé quinze jours plus tard par un chirurgien et devenir la propriété de la société Ulysse Production.
Rassurez-vous ; il y a une justice ; quelques années plus tard les méchants producteurs ont été condamnés à indemniser cette demoiselle Z dont on peine à imaginer les souffrances. (Cass. civ. 1° ; 23.02.1972)
Il n’y a que les choses qui sont dans le commerce qui puissent être l’objet des conventions. [source]
La question dépasse largement ma compétence : je concède ma plus parfaite ignorance en matière de marketing.