La crise actuelle est d’ailleurs essentiellement ressentie comme un dérèglement du rapport entre ces deux notions, comme une sorte de fièvre qui aurait totalement déconnecté la notion de richesse (et avec elles les prix et les salaires) de la valeur des choses.
Dans ces conditions, se cristallise un désir de rationaliser l’économie, de rendre les prix plus conformes à la valeur ressentie des biens et des services.
C’est probablement de ce constat qu’est partie l’initiative pour le moins surprenante d’un restaurateur anglais :
« Just pay us what you think it’s worth », c’est le slogan d’un restaurant londonien. Le patron du Little Bay pense avoir trouvé la solution à la chute de fréquentation que provoque la crise économique: plutôt que de donner une facture, il laisse à ses clients le soin de payer ce qu’ils considèrent être le juste prix. Voire rien du tout. « C’est entièrement à la discrétion du client. Ils peuvent me donner 100 livres ou un penny. Tout ce que je demande, c’est qu’ils me paient ce qu’ils considèrent être la valeur de la nourriture et du service », a indiqué Peter Ilic, propriétaire du restaurant, cité dans un communiqué diffusé mardi 3 février.[source]
Pour preuve, un géant tel que le groupe Accor a décidé d’appliquer la même idée afin d’attirer l’attention sur le lancement de l’un de ses hôtels à Singapour.
La chaîne hôtelière Ibis qui s’apprête à ouvrir une enseigne à Singapour le 12 février propose à ses clients une offre promotionnelle intéressante dans cet établissement : fixer eux-mêmes le prix de la chambre. [source]
L’initiative est apparemment un succès, puisque dans un cas comme dans l’autre il semble que l’immense majorité des clients accepte de payer un prix tout à fait convenable au regard du service qui leur est rendu.
Cela dit, voila que je me mets à penser à la « valeur » de ce blog qui pourtant n’a pas de prix.
Vous en pensez quoi vous ?