Je suis tombé sur la couverture de « La vie aux aguets » au hasard d’une librairie ou je venais chercher un bouquin de droit indigeste et l’un ou l’autre cadeau pour un anniversaire.
Arrivé à la maison, il a fini dans une bibiothèque au hasard d’un rangement maladroit de sorte que je n’y ai plus pensé duant quelque semaines.
C’est précisément alors que je trouvais une place dans cette meme bibliothèque au dernier Paul Auster que je l’ai retrouvé. J’avais besoin d’un compagnon pour rendre moins pénibles ces retards de train qui s’accumulent depuis quelques jours et celui-là me semblait convenir tout à fait.
La vie aux aguets, paru en 2007 chez Denoel et depuis édité en « poche » dans la collection « Points » est le dernier roman de William Boyd, écrivain généralement estimé par la critique mais dont je n’avais rien lu jusqu’ici. Et, autant vous le dire tout de suite, je vais probablement m’empresser de découvrir ses autres romans.
L’intrigue :
Ruth Gilmartin vit seule avec son fils Jochen et donne des cours d’anglais à des étudiants étrangers.
Ruth Gilmartin vit seule avec son fils Jochen et donne des cours d’anglais à des étudiants étrangers.
Ses relations avec sa mère sont assez distantes jusqu’à ce que cette dernière lui remette la première partie de ses mémoires, celles d’Eva Delectorskaya, enrolée et formée par le mystérieux Romer, un agent secret britannique à l’aube de la seconde guerre mondiale.Rapidement affectée aux états unis elle intègre la BSC; une agence chargée de répandre propagande et fausses informations au sein des Etats-Unis isolationnistes afin de les convaincre de s’engager dans la guerre.
La vie aux aguets est un roamn d’espionnage brillamment pensé qui explore avec finesse un épisode relativement méconnu de la seconde guerre mondiale. Il parvient avec finesse et légèreté à privilégier l’intrigue en dépit d’un contexte historique qui aurait facilement pu rendre l’ensemble complexe et indigeste. La narration, qui oscille entre Ruth et ses doutes et l’assurance d’Eva est au contraire un petit bijou de précision. Il s’agit de l’un de ces romans qui vous happent et qu’il est bien difficile de lacher jusqu’à la denrière page.
Pour tout vous dire, l’ampoule de ma lampe de chevet à sérieusement chauffé cette nuit alors que j’engloutissait les 120 dernières pages de cet aouvrage qui en compte un peu moins de 400.
Et pour achever de vous convaincre, voici les premières lignes :
Quand, petite, je me montrais grincheuse, contrariante et dans l’ensemble insupportable, ma mère me réprimandait avec des : « Un jour, quelqu’un viendra me tuer et tu le regretteras ». Enfant, on ne prend pas au sérieux ce genre de remarque. Mais je m’en rends compte maintenant : elle a toujours redouté qu’on vienne la tuer. Et elle n’avait pas tort ».