Ce matin, comme à peu près chaque matin la presse relayait une nouvelle rumeur de nomination au gouvernement.
Cette fois, c’est Malek Boutih l’ancien secrétaire national du PS qui est concerné. C’est à croire décidément que les proches de Nicolas Sarkozy passent plus de temps au téléphone avec des personnalités de la gauche qu’avec leurs députés…
Pour le Figaro la chose est entendue :
Le titre et la fonction restent à préciser, mais, cette fois, Malek Boutih n’a pas opposé de fin de non-recevoir aux offres de Nicolas Sarkozy. Sauf revirement de dernière minute, l’ancien président de SOS-Racisme devrait devenir, à l’occasion d’un prochain remaniement, le nouveau visage de l’«ouverture». [source]
Pourtant, comme tous les matins la rumeur refuse de se changer en information.
contacté mercredi 17 décembre par Le Monde, l’ancien secrétaire national du Parti socialiste a fermement démenti cette information.[source]
Rien de bien neuf en réalité…
Dans le même temps le ministre de la défense Hervé Morin lançait lui aussi une rumeur sur RTL :
Le ministre de la Défense répondait mercredi matin aux questions de Jean-Michel Apathie. Hervé Morin est revenu sur la découverte d’explosifs au Printemps-Haussmann à Paris : « la phraséologie, la dialectique n’est pas celle des mouvements terroristes islamistes. Le mot « révolutionnaire » dans l’intitulé du groupe, « capitalistes » pour désigner les magasins, l’absence de référence à l’Islam, au Jihad (la guerre sainte, ndlr)… La piste islamiste n’est pas la piste la première, mais il ne faut rien négliger par nature. Il nous faut être vigilant, déterminé et prudent mais aussi avoir la fermeté nécessaire. Prudence et fermeté, vigilance et détermination : ce sont ça les mots ». [source]
Si Derrick était encore des nôtres on aurait probablement pu lui confier l’enquête… Il aurait surement et en toute logique commencé par se demander à qui profite le crime ?
Mais non, Hervé Morin préfère venir à la radio prononcer bien fort les mots Capitalistes et Révolutionnaires et jouer de plus belle à « suivez mon doigt ».
Moi, j’entends ça et je pense qui si j’étais lui je commencerai par interroger Daniel Pennac qui dans Au bonheur de ogres faisait lui aussi sauter des bombes dans un grand magasin du Boulevard Hausmann.
Et puis je repense à la thèse centrale du livre : « le bouc émissaire est plus qu’un principe d’explication, il est une cause patente ».
Ce matin le contrôleur de mon train s’inquiétait auprès du personnel de quai du visage inconnu d’un agent d’entretien croisé en arrivant.
Il va falloir que je me méfie moi aussi à l’avenir. Ils peuvent etre partout.