Ridley Scott n’a plus rien à prouver depuis longtemps en matière de cinéma.
Son dernier film « Mensonges d’Etat » adapté du roman « body of lies » des David Ignatius igne incontestablement son retour dans la cour des grands.
La trame :
Mensonges d’Etat oscille entre le personnage de Roger Ferris (Di Caprio) un agent de la CIA chargé de traquer un terroriste basé en Jordanie sous la direction du très retors Ed Hoffman (Russel Crowe).
Pour ce faire, il doit s’assurer l’aide d’Hanni Salaam le mystérieux patron des services de renseignement jordaniens.
Loin de se contenter de filmer un classique film d’espionnage Ridley Scott a choisi de réaliser un long métrage complèxe qui se balance en permanence entre un film à grand spectacle et une démarche quasi documentaire qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler le « Syriana » de Steven Gaghan.
A ce sujet l’arrivée dans le camp de réfugiés palestiniens est un modèle du genre.
Fruit de ce travail particulier Mensonges d’Etat est ainsi suffisamment trépidant pour attirer le grand public mais également assez riche pour lui apporter quelque chose.
Mensonges d’Etat c’est aussi un casting de grande classe.
Di caprio tout d’abord prouve une fois encore qu’il est aussi intelligent dans son jeu que dans le choix de ses rôles.
Russel Crowe ensuite campe un salopard fini avec un zèle particulièrement réjouissant.
Face à eux le très distingué Mark Strong réussit le tour de force de démontrer que son jeu est réellement à la hauteur de ces deux là.
En fait de réalisme, comment parler de Mensonges d’Etat sans évoquer l’histoire qui se situe en dehors du film ? Celle de Golshifteh Farahani, cette rayonnante actrice Irannienne de 25 ans, qui s’est vue signifier par son gouvernement une interdiction de quitter le territoire suite à sa participation au film.