L’actualité est souvent un affaire de parallèles, de contre-pieds.
Dans le climat de panique globale deux événements « collatéraux » survenus ces jours-ci semblent s’opposer d’une manière presque… amusante.
D’un coté Warren Buffet, le milliardaire que l’on ne présente plus a entamé une partie de Monopoly grandeur nature qui défraie la chronique; « En deux semaines de crise, il a investi pas loin de 15 milliards de dollars dans diverses sociétés plus ou moins en difficulté » et se serait par ailleurs engagé à contribuer au plan de sauvetage « Paulson » à hauteur de 7 milliards d’euros. [source] [voir aussi]
Plus près de nous la présidente du Medef annonçait la création d’un code élaboré conjointement avec l’association française des entreprises privées (AFEP) destiné à moraliser l’économie. ce qui lui faisait déclarer ce matin :
« La France va disposer en matière de gouvernance d’entreprise du code le plus éthique qu’on puisse trouver aujourd’hui dans le monde occidental”
S’il ne remet pas fondamentalement en cause les très critiqués « parachute dorés », il vise principalement à les empêcher de s’ouvrir à l’intention des dirigeants de sociétés en difficulté. [source]
Là où le MEDEF opte pour une attitude résolument humble, frappe sa coulpe et promet de changer, Warren Buffet adopte un comportement inverse et saisit au vol une occasion d’accroître encore son immense fortune, et consolide de l’autre main (par un soutien à l’économie que l’on ne peut imaginer être désintéressé) les actifs fraîchement acquis .
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Car on sait bien que les milieux financiers se soucient plus volontiers d’efficacité que de morale.