reverie

Dans un mélange de douceur et de stress

Il y a d’abord cet étrange pincement au creux du ventre qui me réveille beaucoup trop tôt. 
Vient ensuite ce mouvement trop brusque qui signale à mon chat que mon sommeil vient de s’achever. 
Un faible bruit me signale que ses pattes viennent de se poser sur le matelas, déjà si proche de mes pieds.
Autant de signes qui viennent me confirmer que ma nuit est déjà finie. Et avec elle mes vacances. 
C’est dans un demi-sommeil que j’avance jusqu’à la cuisine pour enfourner ma main dans un sac de croquettes avant de retourner m’écraser sous la couette. 
Il se dégage une douceur indicible de ces quelques instants qui me séparent encore de la sonnerie du réveil. 
Alors je ferme les yeux comme pour prolonger physiquement la nuit. 
Mais non l’instant est déjà mort alors je me résigne à rouvrir les yeux. 
Ce stress inexplicable qui s’insinue le long de mon corps me rappelle ces jours d’examen en fait pas si lointains. 
Pourquoi ais-je toujours si peur à chaque retour de vacances ?
 [photo : « Carousel« ] 
Le soleil est déjà haut lorsque je pénètre dans mon bureau. 
Machinalement je presse l’interrupteur de la machine à café et la laisse chauffer pendant que l’ordinateur démarre. 
Lorsque je m’enfonce dans le cuir de mon fauteuil toute nostalgie a déjà disparu. 
Quant au stress il est étrangement loin. 
Je souris presque sans m’en rendre compte lorsque le claquement caractéristique de l’élastique sonne à mon oreille alors que j’ouvre le dossier rose qui domine la pile qui s’est élevée en mon absence sur le bois de mon bureau. 
C’est officiel. 
Les vacances sont finies.

Laisser un commentaire