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L’artiste derrière le monstre

Le site de la BBC publiait hier un article éclairant à double titre.
Il s’agit à la fois d’une information sensationnelle et d’une analyse succincte, de celles qui font réfléchir.

L’info tout d’abord… La réflexion ensuite.

« Pour beaucoup,  Oussama Ben Laden est le plus grand des barbares, pour d’autres il est une insaisissable guerrier musulman. La plupart d’entre nous le connaissons tout simplement en tant que l’hommes le plus recherché du monde.
Rares sont ceux qui  qui voient en lui un poète publié ou un orateur de mariage. 

Mais aujourd’hui, un nombre important de discours inédits de  celui qui est accusé d’avoir planifié les attaques du 11.09.2001 doit être rendu public.

Parmi eux figurent, des sermons et des lectures prononcés à l’occasion d’evenements, variés au nombre desquels figurent des mariages ou des sessions de recrutement djihadiste. 
Ces discours ont été découverts sur douze des quelques 1.500 cassettes découvertes au siège d’ Al-Qaida en Afghanistan, au cours de l’invasion en 2001″.
L’approche de Micheal Hrist, le journaliste auteur de cet article, me parait particulièrement pertinente.
La tentation est grande en effet de ne voir un personnage public qu’en une seule dimension et c’est une erreur. 
Il ne s’agit pas de s’asseoir et d’écouter en souriant des vers écrits par Ben Laden (qui a en croire l’article possède pourtant un talent littéraire certain) mais d’essayer de comprendre un homme dans sa complexité, en le jugeant à la mesure de son talent. 
Car à l’évidence l’homme est doué et sait utiliser sa poésie comme un moyen d’entrainer les foules. 
Il y a a quelque chose dans troublant dans ce lien étroit entre la force et d’un texte et l’horreur qui peut résulter de son impact sur les foules.
Ce n’est pas une chose  facile somme toute d’accepter d’observer ce qu’il y a de meilleur chez un homme de le voir utlisé pour donner la mort.

Voila un concept à garder bien au chaud dans un coin de sa tête …
D’autant qu’il y a eu des précédents. Mais il vaut mieux que je m’arrête, ou d’aucun me diront que je suis sur le point d’atteindre le point Godwin, une notion décidément en vogue.

Je ne saurais trop vous conseiller de lire « analyser la poesie Djihadiste » (en anglais). mais aussi d’écouter la voix d’Oussama Ben Laden.

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