Il faisait nuit lorsque j’ai commencé à me réveiller. J’avais la gorge sèche et douloureuse, après de longues minutes et des efforts difficilement transcriptibles, j’ai fini par ouvrir un œil. J’ai alors pu constater que le fond de vodka que j’avais laissé était maintenant répandu sur le tapis. Une forte, odeur d’alcool affleurait jusqu’à mes narines. C’est à cet instant précis que j’ai réellement pris conscience de la force de mon envie de vomir.
Une fois débarrassé de cette formalité, je décidai de retourner dans le salon pour constater l’ampleur du désordre, voire des dégâts que j’avais causés. Epuisé à cette simple vue, j’ai glissé jusqu’à ma chambre, puis taché de finir la nuit. La contraction dans mon estomac n’avait pas disparu depuis la veille, il m’a même semblé qu’elle s’était changée en torsion. Toujours aussi inquiet, j’ai mentalement mis en forme avant de m’endormir quelque jolies phrases sur le pouvoir anesthésiant de l’alcool et son absence total de pouvoir curatif. J’y comparais l’alcool à certains médicaments qui font sentir la douleur plus vivement encore dès qu’on cesse de les prendre. A mon réveil, j’avais cependant oublié tout le fruit de ce travail…