Ciné, la classe

Quantum of solace [un bond en avant !]



Il est dix huit heures lorsque j’achète la presse avant de prendre mon train.
dans un heure trente très exactement je serai assis dans une salle de cinéma. 
C’est aujourd’hui que sort le très attendu Quantum of Solace, le vingt deuxième Bond dont les bandes annonces n’ont pu échapper à personne.
Après le succès retentissant de casino Royale celui-ci était très attendu. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les critiques sont mitigées. 
Je m’arrète un instant pour regarder les unes des différents quotidiens. 
Celles d’Aujourd’hui en France et du Figaro parlent justement du film. 
Mes impressions se confirment. Le premier des titres est élogieux et le second lest assassin. C’est peut être bon signe en fait: je n’ai pas pour habitude d’être du même avis que le Figaro.

Dix-neuf heures trente. l’Aston-Martin vrombit sur l’écran.
Plans serrés, réalisation rapide, nerveuse même. La scène d’ouverture est avare en dialogue mais particulièrement prenante.
Puis vient le générique, la voix d’Alicia Keys et cette chanson tant décriée.
L’image et la chanson sont en vérité assez peu inspirées. Usées, elles semble ployer sous le poids de Bond comme prisonnières de ce que doit etre un Bond. Tout à l’inverse du film lui-même. 


Comme annoncé, la trame fait directement suite à Casino Royale. 
James Bond a capturé « Le Chiffre » et cherche à travers lui à atteindre ses commanditaires, les assassins de Vesper. 
Complexe, aussi lente dans la narration que la réalisation est rapide l’histoire a fait l’objet d’un soin particulier. 
On sent là la patte du génie Paul Haggis (Collision, Million Dollar Baby) qui avait déja su dans Casino Royale faire évoluer, sans toutefois les violer, les canons de James Bond pour lui donner une nouvelle modernité.  
L’homme aurait pu s’arrêter là, mais il choisit au contraire de construire sur les bases édifiées dans l’opus précédent. 
Car, et c’est une nouveauté, Quantum of Solace n’est pas à proprement parler un épisode indépendant mais une véritable suite. 
Il s’agit là d’un véritable changement dans le mode narratif de la série qui à mon sens explique à lui seul les critiques négatives qui fleurissent ca et là.


Je comprends les décus mais je ne partage pas leur point de vue et ce pour une raison simple. Leur déception provient de ce qui justement fait de Quantum of Solace un Bond remarquable. Plus simplement leur déception vient du fait que Quantum of Solace n’a plus grand’chose à voir avec les « anciens » James Bond. 

Le James Bond de Quantum of Solace n’est définitivement plus cette sorte de super héros que le personnage était devenu au fil des années. Très logiquement ses enemis sont aussi plus humains.

Les personnages de quantum of Solace ont un corps, une ame, et ce dans un mesure jamais atteinte auparavant dans un James Bond. 


Dans cette nouvelle configuration, Daniel Craig se révèle une nouvelle fois un choix particulièrement judicieux. Il insuffle à la fois une humanité et  une dureté au personnage qui lui font prendre une dimension toute autre.

Le même raisonnement peut d’ailleurs s’appliquer dans une certaine mesure au Felix Leiter interprété par Jeffrey Wright, un personnage jusque là plutôt fade qui à présent trouve une dimension nouvelle.

Il y aurait encore beaucoup à dire, mais à ce stade vous avez compris mon sentiment. 
Voila un excellent cru de James Bond à découvrir l’esprit grand ouvert.
Ciné, trucs droles

Tonnerre sous les tropiques [emotion inside]

Fidèlement adapté du best-seller de John « Four Leaf » Tayback, Tonnerre sous les tropiques » est un authentique film à Oscar. 
Mieux, il s’agit probablement du film de guerre le plus réussi et le plus authentique de ces dix dernières années.
Le contraire eut d’ailleurs été étonnant puisque c’est au jeune prodige Damien Cockburn qu’a été confiée la réalisation.
Doté d’un casting de très grande classe tle film dégage une émotion rarement vue au cinéma.
Kirk Lazarus, l’acteur aux neuf oscars (Vous vous rappelez probablement de son incarnation stupéfiante d’Armstrong dans « pleine lune ») est égal à lui-même, autant dire incroyable.
Plus surprenant, la star de film d’action Tugg Speedman qui avait tant décu dans « Simple Jack » semble cette fois littéralement transcendé à son contact.
Quant au rappeur Alpa Cino dont c’est la première apparition au cinéma c’est clairement par la grande porte qu’il devient acteur.
Même le comique Mike Portney parvient à tirer son épingle du jeu, ce qui n’était pourtant pas évident face à Kirk Lazarus.

Voila un film à voir absolument…

  • Quoi ? 
  • Hein? Excusez-moi un instant… 
  • … 
  • Une comédie ? DE et AVEC Ben Stiller ?  Avec Robert Downey Junior, Jack Black, Steve Coogan, et…  ?
  • … 
  • Et le producteur odieux… c’était LUI ? Pas possible !
  • … 
  • L’affiche ? Quelle affiche ?

Bon. En fait on me souffle que Tropic Thunder est une comédie et que je n’ai rien compris au film. Pourtant la bande annonce était très claire… enfin, je crois.

Bon ben si vous voulez une vraie critique allez chez Chandleyr, il en a fait une très bien.
Mais allez-y hein ! 😉

Ciné

Coup de foudre à Rhode Island

Ca fait bien  longtemps que je n’attend plus grand-chose des comédies sentimentales.
Ceux qui ont osé traduire « Dan in real life » par « Coup de foudre à Rhode Island » non plus visiblement..
Pourtant l’idée d’un face à face entre le génial Steve carrell et Juliette Binoche à quelque chose de séduisant.
Suffisamment en tous cas pour que je me déplace.

La trame :
Veuf, Dan élève seul ses trois filles, avec la convistion de ne jamais retrouver l’amour. 
A l’occasion d’une réunion de famille il retourne à Rhode Island où vivent ses parents et rencontre par hasard Marie dans un librairie. 
Leur complicité est immédiate, et Dan en tombe immédiatement très amoureux. 
 Si Marie semble également très attirée, elle n’est cependant pas célibataire ; ce qui ne serait pas bien grave, si l’heureux  élu n’était autre que le frère de dan. 

Pas de de surprise, l’histoire est on ne peut plus classique. Mais à bien y réfléchir c’est le genre qui veut cela. L’interet du film réside donc dans le la finesse avec laquelle il est réalisé. Très familial et certes un brin « glucose » Coup de foudre à rhode Island ne réinvente pas la comédie sentimentale. Il repose cependant sur un comique de situation très bien réglé et jamais lourd.
Le couple Carrell-Binoche fonctionne en outre extrêmement bien sans jamais toutefois eclipser une foultitude de seconds roles talentueux.

Voila un petit film honnête et mignon tout plein, à voir en amoureux…
Pour vous mettre en apétit, comme d’habitude, ne partez pas sans regarder la bande annonce en effleurant ce lien.