Le 22.04.2009 j’écrivais ici un article intitulé « discrimination commercialement positive » dans lequel j’avais eu notamment eu l’occasion de m’indigner de cette pratique qui se développe au sein des compagnies aériennes de facturer deux sièges aux personnes obèses.
Je m’appuyais en partie sur un article de Libération et écrivais la chose suivante :
Le quotidien rappelle aussi que la compagnie Air France, avait elle-même tenté en 2007 de facturer deux sièges à un client jugé trop corpulent pour n’occuper qu’une seule place s’était d’ailleurs vue sanctionner par le TGI de Bobigny le 16.11.2007.
Il me semble toutefois nécessaire de modérer la portée de cette décision isolée .
D’ailleurs, à bien y regarder le tribunal n’avait pas condamné Air france du fait de la discrimination mais bien parce que la nécessité d’acheter un second billet du fait de sa corpulence n’avait pas été prévue au contrat de transport conclu entre elle et le passager. (P. 7 in fine du jugement)
[certes, un « fat man » qui tombe du ciel ça peut faire mal… ]
Parce que les histoires moches ont aussi le droit d’avoir une suite je tombe à l’instant sur un article du Monde daté du 19 Janvier au soir qui précise la chose suivante :
Les personnes obèses vont prochainement payer près du double pour voyager avec Air France-KLM s’ils sont dans l’incapacité de s’asseoir dans un seul siège d’avion, a annoncé, mardi 19 janvier, la compagnie. Ces personnes paieront 75 % du prix d’un second siège (c’est-à-dire le prix total en enlevant les taxes et les surcharges) en plus du prix complet pour le premier siège occupé, a indiqué une porte-parole, Monique Matze, selon qui la décision a été prise pour des raisons de « sécurité »
Les juristes d’Air France semblent donc etre parvenus aux mêmes conclusions que moi puisqu’ils viennent de modifier leurs conditions contractuelles.
Je ne doute pas qu’un contentieux éclate à nouveaux devant tel ou tel tribunal dans les mois qui arrivent.
L’affaire n’est donc pas forcément finie…
Mais à l’instant j’ai envie d’être ailleurs, loin… de rêver un peu.
Par là tiens, ca à l’air beau là-bas.