[Barack Obama] a donc décidé de commencer par suspendre le système judiciaire mis en place en 2006 par l’administration Bush pour juger les détenus de Guantanamo poursuivis pour crimes de guerre.
La nouvelle administration a aussi annoncé la suspension de quasiment toutes les réglementations laissées par l’administration Bush et pas encore entrées en vigueur, le temps qu’elles soient réexaminées. Rahm Emanuel, qui dirige le cabinet de M. Obama, a signé mardi après-midi « un mémoire adressé à toutes les agences et tous les départements [de l’administration] pour stopper toutes les réglementations en suspens jusqu’à ce que l’administration Obama ait pu en réexaminer les aspects politiques et juridiques » [source]
Or gel des procédures en cours et de certaines règlementations attentatoires aux libertés mises en place par l’ancien président sont des préalables nécessaires pour que ces promesses soient tenues.
C’est en grande partie autour de cette idée que gravite sa politique dans de nombreux domaines.
Cédant à une vieille revendication du renseignement, le gouvernement a discrètement introduit dans le projet de loi de programmation sur la sécurité intérieure, la Lopsi, un article protecteur pour les espions, agents secrets et infiltrés, voire pour leurs « indics ».Ce statut pour les hommes de l’ombre complète un autre volet, placé, lui, dans la future loi de programmation militaire, sur les lieux secret-défense dont l’accès deviendra quasi impossible aux juges. Après la réforme du renseignement policier, puis la nomination de Bernard Bajolet comme coordinateur du renseignement auprès de Nicolas Sarkozy, c’est une nouvelle étape. Mais ni l’Elysée ni le gouvernement n’ont souhaité présenter un projet de loi spécifique, estimant que « l’opinion publique n’y est pas prête ». [source]