Aujourd’hui j’ai failli vous parler longuement de Brice Hortefeux dont le Monde dresse aujourd’hui le bilan…
Le ministre se félicite d’avoir procédé à 29 796 « éloignements » de personnes en situation irrégulière en 2008.
Le quotidien nous précise que :
Cette « progression spectaculaire » s’explique toutefois, pour l’essentiel, par le développement, depuis l’été 2007, de l’aide au retour dit humanitaire qui s’applique aux ressortissants communautaires et en l’occurrence quasi exclusivement aux Roumains et Bulgares.Devenus ressortissants de l’Union européenne, Roumains et Bulgares, et en particulier les Roms, continuent néanmoins d’être reconduits dans leur pays, moyennant une aide financière bien plus modeste que l’aide au retour traditionnelle (300 euros par adulte contre 2 000 euros). Cela ne les empêche pas, observent tous les experts, de revenir en France quelque temps plus tard. [même source]
Si j’étais de mauvaise humeur je me fendrais d’une longue explication de texte sur le cynisme de notre conception à géométrie variable de l’Europe qui persiste à considérer que certains citoyens de l’Union peuvent légitimement avoir moins de droits que d’autres…
Au lieu de cela je vais vous mettre quelques liens juste pour que vous puissiez mieux cerner la notion « d’aide au retour humanitaire » dès lors qu’elle est appliquée aux Roms, l’autre diaspora persécutée.
Je vous mets donc en lien :
- un article d’ RFI assez synthétique
- Et un rapport édifiant trouvé sur un site de la commission Européenne dont je vous mets un extrait pour vous mettre dans le bain :
Les Roms, qui forment une minorité véritablement paneuropéenne, sont présents dans presque tous les Etats membres du Conseil de l’Europe et comptent environ dix millions de personnes. L’histoire des Roms fait partie intégrante de l’histoire européenne, et leur culture de la culture européenne. Mais la perception générale est souvent très différente : même dans les pays où les Roms vivent depuis des siècles, ils sont souvent considérés par la majorité de la population comme des « autres », comme des étrangers dans leur pays natal.Tout au long de l’histoire, ces représentations se sont traduites par des manifestations de discrimination et d’exclusion dans toute l’Europe. [la suite ici]
Aide au retour humanitaire je vous disais…
Dans le même temps, Francois Fillon le veut moins long et moins dur…
Ne partez pas, c’est du permis de conduire qu’il s’agit :
François Fillon a présenté, mardi 13 janvier, une réforme du permis de conduire visant à le rendre « moins long, moins cher et surtout plus sûr ». Cette réforme, plusieurs fois reportée, a été réclamée par Nicolas Sarkozy qui avait estimé en juillet 2008 que le permis de conduire était « trop compliqué, trop long et trop cher ». [source]
Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne je suis perplèxe.
Allons au delà de l’évidente contradiction entre cette proposition un exécutif qui a fait de la tolérance zéro en matière de sécurité l’un de de ses leitmotiv.
Pour un grand nombre de Français le permis de conduire est une condition nécéssaire à l’emploi de sorte que cette mesure parait au moins salutaire en ce qui les concerne.
Mais dans cette logique plutôt que de « simplifier » le permis de conduire il vaudrait probablement mieux s’interroger sur cette politique répressive qui a généralisé les sanctions portant sur le permis de conduire dans notre droit pénal.
Car disons-le honnêtement ce qui justifie l’urgence de cette réforme c’est le nombre grandissant de personnes privés de leur permis de conduire en même temps que de leur emploi.
Il s’agit avant tout de simplifier le permis pour relancer la machine économique.
Allons au delà de l’évidente contradiction entre cette proposition un exécutif qui a fait de la tolérance zéro en matière de sécurité l’un de de ses leitmotiv.
Pour un grand nombre de Français le permis de conduire est une condition nécéssaire à l’emploi de sorte que cette mesure parait au moins salutaire en ce qui les concerne.
Mais dans cette logique plutôt que de « simplifier » le permis de conduire il vaudrait probablement mieux s’interroger sur cette politique répressive qui a généralisé les sanctions portant sur le permis de conduire dans notre droit pénal.
Car disons-le honnêtement ce qui justifie l’urgence de cette réforme c’est le nombre grandissant de personnes privés de leur permis de conduire en même temps que de leur emploi.
Il s’agit avant tout de simplifier le permis pour relancer la machine économique.
Alors qu’il parlait du permis de conduire, Francois Fillon a aussi annoncé comme prévu l’entrée de la loi du talion dans notre code pénal :
«Comme l’a demandé le président de la République, les personnes ayant incendié des véhicules seront condamnées à une peine leur interdisant de conduire ou de passer le permis de conduire s’ils n’en sont pas déjà titulaires» [source]
Voilà c’est dit, tu as brulé ma voiture tu n’auras plus le droit de conduire la tienne.
Il ne nous reste plus qu’à espérer que le prochain fait divers grave à faire la une des médias ne soit pas ne soit pas un viol…