Visiblement bien décidé à devenir le Milton Friedman du XXI° siècle Xavier Bertrand s’est vanté ce dimanche d’apporter une nouvelle liberté aux francais, celle de travailler le dimanche. [source]
Accompagné de Luc Chatel le secrétaire d’Etat à la consommation il est notamment venu défendre sa volonté « d’assouplir la loi » d’ici la fin de la l’année dans un centre commercial du val de marne. [source]
Il s’agirait de donner la possibilité aux salariés de travailler le dimanche sur la base du volontariat, en étant toutefois rémunérés le double.
Présentée de cette manière, cette idée serait apparemment alléchante à en croire l’un des articles évoqués supra :
Selon un sondage Ifop Publicis Consultants publié par le JDD et réalisé les 22 et 23 septembre, 67% des Français accepteraient de travailler le dimanche, qui est payé davantage qu’en semaine, si leur employeur le leur proposait. Ils étaient 59% à donner la même réponse en décembre 2007, dans un précédent sondage.
Je l’écris sans ambages, ces chiffres me paraissent inquiétants, d’autant plus inquiétants que l’acquiescement à cette mesure repose sur un double mensonge.
Il est mensonger tout d’abord de prétendre qu’il puisse généralement s’opérer une négociation susceptible de déboucher sur un volontariat dès lorsque le contrat de travail est juridiquement un lien de subordination sur lequel vient la plupart du temps se greffer dans la pratique une situation de dépendance économique.
Il est tout aussi mensonger d’évoquer « l’absurdité » de la réglementation actuelle » en parlant du repos dominical.
Je concois tout à fait qu’un nombre certain d’exploitants individuels souhaitent ouvrir leur échoppe le dimanche dans l’espoir d’améliorer leur ordinaire. Je saisis tout autant la frustration que ceux-ci peuvent ressentir en étant ainsi restreints dans leur liberté. Mais je crois cependant qu’il est des intérêts bien plus grands que cette simple liberté.
Or c’est précisément dans le déni de cet intérêt supérieur que réside le second mensonge.
Car si la notion de repos hebdomadaire transcende les cultures et les générations ce n’est pas par hasard. Le week-end n’est pas simplement le moment paresseux auquel rêvent bien des salariés durant leur semaine de travail.
Du repos Dominical au Shabbat chaque culture a su menager un mompent de repos commun afin que les amis puissent se retrouver, afin que les familles puissent passer du temps ensemble.
L’idée peut prêter à sourire j’en suis conscient, mais elle mérite qu’on s’y attarde.
Car la question d’un « temps de repos commun » est essentielle dès lors qu’il s’agit de penser la société que l’on souhaite construire.
Nos gouvernants, qui à ce titre sont chargés de piloter cette construction, nous proposent donc une fois de plus de « travailler plus pour gagner plus« . Ils omettent cependant de préciser qu’il s’agit aussi de travailler plus et se voir moins.
Je ne peux qu’espérer que les français ne se laisseront pas prendre une seconde fois dans cette erreur.
Or c’est précisément dans le déni de cet intérêt supérieur que réside le second mensonge.
Car si la notion de repos hebdomadaire transcende les cultures et les générations ce n’est pas par hasard. Le week-end n’est pas simplement le moment paresseux auquel rêvent bien des salariés durant leur semaine de travail.
Du repos Dominical au Shabbat chaque culture a su menager un mompent de repos commun afin que les amis puissent se retrouver, afin que les familles puissent passer du temps ensemble.
L’idée peut prêter à sourire j’en suis conscient, mais elle mérite qu’on s’y attarde.
Car la question d’un « temps de repos commun » est essentielle dès lors qu’il s’agit de penser la société que l’on souhaite construire.
Nos gouvernants, qui à ce titre sont chargés de piloter cette construction, nous proposent donc une fois de plus de « travailler plus pour gagner plus« . Ils omettent cependant de préciser qu’il s’agit aussi de travailler plus et se voir moins.
Je ne peux qu’espérer que les français ne se laisseront pas prendre une seconde fois dans cette erreur.