Je n’ai jamais revu Maximilien Huet de Francart.
Le lendemain, lorsque je me suis assis à ma table habituelle, j’ai allumé mon ordinateur et tenté de remettre de l’ordre dans mes idées. Il fallait que je sorte l’histoire de Nicolas de l’impasse dans laquelle je l’avais entraînée. J’avais besoin du salaire que me versait Maximilien Huet de Francart, et je tenais à le mériter. Mais plus que tout, J’avais terriblement besoin d’arriver à achever ce livre, pour encore un peu me sentir écrivain à part entière, plus important encore ; pour me sentir pleinement moi à nouveau.
Je suis resté à attendre la journée entière, mais personne n’est venu me rejoindre. Une part de mon contrat consistait à ne pas écrire une ligne sans mon employeur. J’ai donc passé la journée à rêver, à boire, et à laisser mon roman errer d’impasse en impasse.
J’ai passé deux jours ainsi à ne rien faire, puis je me suis remis au travail. Je n’avais qu’une option réellement sérieuse, une option si évidente que plus ou moins consciemment j’avais tout fait pour ne pas penser à elle.