« Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet a fait état mardi d’un « consensus » parmi les Etats-membres de l’Union européenne pour poursuivre le processus de ratification du traité de Lisbonne malgré le « non » irlandais ».
Le mécontentement populaire qui se manifeste est à mon sens indissociable de cette incompréhension, car les institutions européennes fruits de nombreux traités et de consensus aussi difficiles que complexes sont profondément complexes. Les plus courageux feront un tour sur ce site qui tente en quelques mots de résumer la situation des dites institutions, ils liront aussi ce court article qui résume (très) succinctement la singulière répartitions des pouvoirs au sein de l’Union. Les autre me croiront sur parole si je leur affirme que le cours d »institutions européennes » n’était pas ma matière préférée à la fac.
Si nos dirigeants s’obstinent envers et contre tous c’est parce que les institutions ne sont pas simplement incompréhensibles. Telles issues du traité de Nice elles sont aussi particulièrement inefficaces de sorte qu’il y a urgence à en sortir.
Plutôt que forcer les choses et de tenter de contraindre les peuples, il me semble que les élections Européennes de 2009 constituent une occasion unique de relancer « au fond » le débat sur les institutions dont il serait dommage de ne pas profiter.
Pourquoi après tout ne pas réfléchir à une manière plus démocratique de réformer les institutions ? Élire des députés sur un projet politique et leur confier le mandat de rédiger une constitution sur la base de ce projet serait probablement une belle manière de ressouder les peuples autour d’un projet commun. Ce serait une belle idée. Une idée… « révolutionnaire » même !