Rêver si loin au rythme des trains du temps qui passent
Bercé par ce cahot qui vieillit et qui lasse,
Je fredonne sans fin, ces vieux airs s’entrelacent ;
Des mélodies que seul l’ennui parfois surpasse
Portez-moi souvenirs, chassez ma lassitude!
Redonnez à ma vie le lustre et l’amplitude,
Que lui ont dérobés la peur et l’habitude.
Déesses guidez mes pas, mon cœur, ma mâlitude.
Les souvenirs s’éloignent les impressions s’estompent.
Déjà je ne sais plus, ma mémoire me trompe,
J’avais un sentiment, larmes et temps le corrompent.
Ramassons notre fil avant qu’il ne se rompe.
Ca y est je t’aperçois, ma Roxane d’antan.
Et puis je me rappelle les sentiments d’avant.
Tu me disais alors, « chaque chose en son temps ».
Nous nous en sommes allés, moi seul le cœur battant.