C’est à peu près à ce moment là que j’ai vu des images qui ressemblaient plus ou moins à ça :
Et depuis, c’est plus fort que moi : je ne décolère pas.
Je suppose que le fait d’avoir été en train de manger ma tartine pendant que ces gens se battent et meurent de faim n’est pas étranger à ma colère. Mais à la réflexion, ce n’est vraiment pas la seule raison.
Sous prétexte d’écologie et de réchauffement climatique, on essaie de nous convaincre depuis des années d’acheter encore et encore des voitures qui roulent aux biocarburants.
Sur le très officiel « vie publique. fr », proposé par la tout aussi officielle documentation française on allait même jusqu’à affirmer il n’y pas si longtemps : ( le 4 janvier 2006 en fait…)
« Le développement des biocarburants s’inscrit parmi les objectifs de la politique énergétique de la France que sont la construction d’un développement énergétique durable, la garantie de sécurité et la continuité à long terme de la fourniture d’énergie et l’offre d’une énergie à des prix compétitifs ».
Et voila qu’hier, patatras ! Jean Ziegler ; le rapporteur spécial aux Nations unies pour le droit à l’alimentation déclare «La fabrication de biocarburants est un crime contre l’humanité».
Parce que voila, la hausse de la demande en céréale afin de fabriquer lesdits biocarburants a pour effet d’en faire flamber les prix.
Pire, puisque la crise est structurelle, tous les analystes s’accordent pour affirmer qu’il faudra des années avant que les prix cessent de monter.
Je viens de regarder les images diffusées par Tf1 hier soir sur le sujet ; elles n’ont pas vraiment arrangé mon humeur.
Qu’on ne me dise pas que ce qui arrive n’était pas prévisible, qu’on ne me dise pas qu’on n’y pouvait rien.
Ca va encore me mettre en colère.