L’Elysée doit présenter, lors du Conseil de modernisation des politiques publiques qui se tient ce matin (depuis 10h30) en présence du premier ministre François Fillon et du ministre du budget, 140 mesures (rien de moins) destinées à réaliser des économies budgétaires. La somme ainsi économisée pourrait se situer entre 6 et 7 milliards d’euros selon le quotidien Le monde (« autour de cinq milliards » selon Bernard Accoyer, le président de l’Assemblée nationale »).
Selon l’agenda du président de la république, ce conseil sera suivi d’un discours, qui sera prononcé à 12h15 à l’occasion duquel on connaitra le détail de ces mesures, que la gauche qualifie depuis plusieurs semaines de « plan de rigueur ».
Dans cette ligne, le secrétaire national du PS à l’économie, Michel Sapin à d’ailleurs tenu hier à préciser « Jamais une somme aussi importante n’avait été gelée ».
A ce stade, on pourrait plutôt se réjouir.En effet, la raison impose de faire des économies. (selon l’INSEE ; le déficit public représenterait 12.7% du PIB en 2007, soit 50.3 milliards d’euros)Le seul débat qui tienne, c’est celui de la nature des ces économies, ou si je puis dire du « prix » de ces économies. Or, et c’est là que ça se corse, il y a fort à parier que lesdites économies se traduiront par une baisse d’implication de l’état dans les services publics et en matière sociale. En d’autres termes, ce n’est pas simplement le train de vie de l’État qui risque d’être touché par cette réforme mais notre qualité de vie à tous. On ne peut donc que regretter que cette annonce souffre d’un profond manque de cohérence de la part d’une présidence et d’un gouvernement qui n’ont eu de cesse d’étaler le luxe de leur train de vie au fil des derniers mois.
Car le tout n’est pas de faire une réforme nécessaire, il faut avant tout la rendre acceptable. Et cela implique nécessairement de lui donner au moins l’apparence de la justice.
Mise à jour à 14:22
Pour le détail du rapport présenté par M. Woerth, c’est ici et pour le discours du président c’est par là.