Ciné

A l’origine [Critique]

Le cinéma aime les faits  réels, ce n’est pas neuf.
Pour son dernier film, Xavier Gianoli c’est basé sur l’histoire incroyable de Philippe Berre, faux chef de chantier et vrai escroc qui a su convraincre une région entière de reprendre la construction d’une autoroute sur sa seule parole :

Pendant plus de douze jours, une trentaine de personnes sera embauchée, des tonnes de matériaux commandés, les plus beaux engins loués… Un début de route sera même construit. Touchée de plein fouet par le chômage, la commune ouvre grands les bras à cet homme providentiel. Chacun est ravi d’y croire. De participer à l’aventure. [source]



La trame
Philippe Miller voyage de ville en ville, d’une escoquerie à l’autre. Spécialisé dans l’usurpation d’identité, il découvre par hasard un chantier d’autoroute abandonné, arrêté depuis des années par des écologistes qui voulaient sauver une colonie de scarabées. 
Cette région de province où 25 % de la population est au chomage, ne s’est jamais vraiment remise de l’arret des travaux. 
L’arrivée de celui qui se prétend l’envoyé d’un groupe de BTP venu reprendre le chantier suscite donc un immense espoir dans la population.
Philippe y voit la chance de réaliser un très gros coup, et relance la construction.
Mais son mensonge et ses sentiments vont vite le dépasser. 


Tout pouvait sortir d’une histoire pareille.
Pas facile en effet de montrer un homme seul en train de tromper une région entière avec des faux et de mensonges grossiers sans tomber dans le burlesque.
Pas plus aisé d’ailleurs que de rendre crédible l’ensemble de ces personnages.

Forcément, avoir Francois Cluzet et Emmanuelle Devos au générique aide bien sur ce dernier point. Mais tout de même, il fallait une bonne dose de subtilité pour que la sauce arrive à prendre.

De ce point de vue Xavier Gianoli réalise un vrai tour de force en ce qu’il  parvient à créer une véritable empathie pour la galerie de personnages qui s’investit sur le chantier.


Avec une vraie finesse, il construit le personnage de Pillippe Miller, ni vrai salopard, ni purement Robin des Bois, et déroule lentement une thèse selon laquelle l’espoir et la confiance, peuvent nous transformer, nous sauver, et faire de grandes choses.


EuropaCorp qui produit le long métrage, montre une nouvelle fois qu’elle sait faire naitre de « vrais » films interessants à coté des produits commerciaux pour lesquels on a l’habitude d’entendre son nom.   

Voila juste un très beau film qui, en dépit de quelques longueurs, risque de vous arracher quelques vraies larmes. 

la classe, mettez le son

Raphael Portland – Fondations [Musique]


On ne va pas se mentir, je n’ai pas découvert Raphaël Portland aux hasard de mes pérégrinations sur le web mais bien par des amis communs.
Alors forcément j’avais un à-priori positif…   
Oui mais, un à-priori ca ne tiens parfois pas bien longtemps lors d’une deuxième ou troisième écoute. 
Sauf que sur le coup le jeune homme est en train de me réconcilier avec la chanson française (oui j’étais fâché). 
C’est plutôt pas écrit du tout, au point que l’album tourne en boucle dans mes écouteurs depuis près d’une semaine.

Mais puisque parler musique ca va bien un temps et que l’écouter c’est beaucoup mieux je vous laisse écouter l’un des « S’aimer bien » :


Comme il se doit le jeune homme a son Myspace vers lequel je vous renvoie pour une écoute un peu plus longue.
Et si le cœur vous en dit il joue à Paris samedi 21 Novembre.