Il est assis sur le rebord d’une marche bien trop petite pour lui, adossé à une porte fermée qui ne semble désormais appartenir qu’à lui.
Il y a dans son regard l’infinie certitude de celui qui sait que le monde est à lui. Sa main tendue sur son genou ne demande pas : elle semble attendre un dû.
Je ne fouille pas dans ma poche puisque je sais déjà qu’elle est vide, et pourtant, inexplicablement je le regrette un peu.
Pourtant je passe ma main le long de ma cuisse comme pour me convaincre de ce vide qui ne me satisfait pas.
Il remarque que je lui prête attention et son visage se fend en un sourire radieux.
La fossette qui se trouve sur ma joue droite apparaît alors que ma bouche lui répond.
Puis, je reprends ma marche, doucement, car à ce stade il n’y a rien d’autre à faire.
Pour une raison que je ne m’explique pas encore j’envie un peu sa place lorsque je met la clé dans la serrure.
Il est vingt heures, déjà.