brèves, grumph, justice

Lus dans le Monde : quelques mots de Jean Michel Darrois

Si vous me lisez à l’occasion vous avez peut etre déja eu l’occasion d’entendre parler de la commission Darrois qui planche actuellement sur un projet de réforme de la profession d’avocat.
Dans le monde daté du  30.10.2008 figure en page 17 (si loin) ce bref article que je vous livre tel quel.

 

« Nous sommes face à des gens qui sont divisés entre professions, mais aussi à l’intérieur des professions  Il s’agit de supprimer les rentes de situation qui ne se justifient plus sans mettre le bazar ! »

Des rentes de situation… 
Il y a une violence dans ces popos qui explique à elle seule l’inquiètude qui est celle de l’immense majorité des avocats depuis maintenant plusierus mois. 
Une vilence déja exercé à l’encontre des avoués, profession bientot défunte, liquidée dans une quasi indifférence. Une violence qui caractèrise d’ailleurs bien la manière de gouverner de notre executif… 
Billets, grumph

La victoire du chauvisnisme sur les droits et la raison

Je ne suis pas le dernier à élever la voix lorsqu’une réforme désastreuse se profile à l’horizon. 
Mais je dois concéder mon pus parfait agacement au vu de ce qui vient de se produire. 
Parce que voir un gouvernement  s’obstiner lorsqu’on oppose les droits de l’homme, ou ceux de la défense et dans le même temps céder face au chauvinisme le plus primaire c’est au mieux irritant.
Hier le ministre de l’intérieur Michèle Alliot Marie a en effet  : 

« accepté qu’un numéro de département figure obligatoirement sur les futures plaques.
La ministre a précisé que le propriétaire du véhicule serait libre de choisir le numéro du département « avec lequel il ressent les attaches les plus fortes ». [source]

Pas de malentendu, je n’ai rien contre nos actuelles plaques d’immatriculations.
En fait j’aimais bien les anciennes avec leurs lettres acier sur fond noir. 
Mais cela n’a en réalité que peu de rapport avec ce qui m’agace.
 
Car à bien y regarder, je ne vois pas de raison sérieuse au « lobbying » qui s’est mis en place, notamment par le biais du collectif  collectif  jamais sans mon département auquel se sont joint pas moins de 221 parlemetnataires. 
Que l’on soit attaché à sa plaque d’immatriculation est une chose que je peux comprendre, mais à bien y réfléchir le changement de  relève de l’anecdote.
On m’opposera bien sûr le spectre de la possible disparition des départements, ce vieux projet dont on reparle pas mal il est vrai ces temps-ci. 
Mais à bien y réfléchir même cet argument ne tient pas, car le maintient du « numéro » des départements n’empêche pas la disparition ou la suppression des pouvoirs des collectivités territoriales qui leur correspondent.
 
En réalité je ne vois là que chauvinisme et réflexe pavlovien de résistance farouche au changement.
J’aurais aimé voir fleurir une telle mobilisation, une si belle union lorsque des sujets réellement importants étaient en jeu.
Ca me fait un peu de peine, en fait, de voir le français bien  plus attaché à son terroir qu’a ses droits. 



Mais il va peut etre falloir que je m’y fasse…

Enfer téléphonique, grumph

Le téléphone c’est l’enfer (part. 2)

Travailler dans un bureau ca signifie parfois que l’on doit converser avec des dingues au téléphone… 
J’ai déjà eu l’occasion de vous le dire ; le téléphone c’est l’enfer . 
Vous ne me croyez pas ? Démonstration. 
  • Cabinet d’avocats bonjour. 
  • Bonjour , c’est au sujet de mon chèque. 
  • Votre chèque… vous êtes monsieur ? 
  • Je suis monsieur X. C’est au sujet de mon chèque. 
  • Votre dossier est suivi par quel avocat ? 
  • Je ne sais pas. C’était une vente aux aux enchères. 
  • Ah, donc c’est nécessairement maitre Y qui s’en occupe. 
  • Donc je vous ai envoyé un chèque il y a une semaine et mon avocat m’a dit qu’il n’avait toujours pas été encaissé. 
  • Ah vous êtes l’adjudicataire
  • Oui c’était la maison qui se trouve à Z. 
  • Je vois très bien, j’ai partiellement suivi le dossier. 
  • Parce que vous comprenez ca fait une sacrée somme qui se ballade. 
  • Comment ca ? Votre avocat nous a adressé le chèque cette semaine, libéllé à l’ordre de la CARPA. Il a été déposé immédiatement et transféré sur le compte de séquestre du bâtonnier comme c’est la règle en matière de vente aux enchères. 
  • Mais mon avocat m’a dit que le chèque n’avait pas été encaissé. 
  • Peu importe ce que vous a dit votre avocat. Nous avons transmis le chèque à  la CARPA en début de semaine. Mais je ne peux pas savoir à quelle date ils l’ont encaissé. 
  • Parce que vous comprenez ma banque peut faire faillite d’un jour à l’autre et alors vous ne serez pas payés. Parce que vous savez, la société Générale en ce moment… 
  • Mais monsieur…
  • Et moi je ferais quoi alors avec la maison que j’ai achetée hein ? Alors vous comprenez il faut vous dépêcher de l’encaisser ce chèque. Je ne comprends pas moi. Si on m’avait adressé un chèque de XX0.000 euros je l’aurais encaissé depuis longtemps moi. 
  • Monsieur, ne vous inquiétez pas  le chèque a été transmis à la CARPA… 
  • Mais qu’est ce que vous racontez ?  La CARPA ca n’existe plus maintenant c’est la CARSAM. ça a changé. 
  • Mais bien sûr que non. 
  • Vous n’y connaissez rien. Passez-moi maitre Y . 
  • Maitre Y est à l’audience. Mais ne vous inquiétez pas tout est en ordre. 
  • Vous ne comprenez pas. Avec la crise financière on ne peut plus être sûr de rien. Si les banques tombent en faillite moi j’aurais au moins ma maison. 
  • Monsieur je vous le répète, ce chèque bel et bien été encaissé. Pardonnez moi mais j’ai un deuxième appel, je vais devoir raccrocher. 
  • Ah… Je rappellerai cet après midi pour savoir si le chèque a été encaissé. 
  • Au revoir monsieur.