à vif, et moi

Ecrire un peu, pour prolonger juillet

Les éboueurs sont passés ce matin, ils ont décroché les affiches du festival d’Avignon et emporté avec eux le joli mois de Juillet.

Déjà je me surprends à souhaiter qu’il ait duré un peu plus.
Mais non, c’est aussi bien de le laisser ainsi.

Il à plu souvent et tempêté un peu, alors il a fallu chercher ailleurs la canicule qui avait refusé de se joindre à la fête.

Si un coup de soleil m’a frappé, c’est en traître, sur le port de Locquirec tandis que je faisais la connaissance de vieux amis.

Je vous jure que c’est vrai.

Locquirec

Largement privé de soleil, je n’ai pourtant pas manqué de chaleur.

Mais il a fallu la trouver le nez dans un verre de vieux whisky, campé dans un fauteuil ancien à m’émerveiller de me découvrir tant d’amis.

J’ai ri, rêvé et fait le plein d’intelligence et de beauté en deux week-end beaucoup trop courts.

Il y a bien longtemps que je ne me suis pas trouvé un air aussi heureux que sur cette photo  prise par  Geoffrey.

moi

Puis il a fallu reprendre le train, retrouver d’autres amis, rire et boire avec eux et m’étourdir encore de découvrir tant de belles choses à Avignon tandis qu’une large part de la presse annonçait son festival annulé.

J’ai voyagé en 1916 avec les Vibrants, par deux fois, faute de vouloir laisser un si beau spectacle se terminer.

J’ai emmené quelqu’un découvrir le Porteur d’histoire et me suis surpris les joues couvertes de larmes à redécouvrir cette pièce que je croyais connaître.

J’ai chanté des paillardises au Cabaret Blanche et me suis pris d’affection pour les personnages de Dans ta Bulle.

Et vu ma seule piscine en ce début d’été, dans la cour d’une ancienne prison.

piscine prison sainte anne

Les amis sont rentrés chez eux à leur tour et les affiches qui n’ont pas été emportées par la pluie n’ont pas tardé à rejoindre la benne à ordures.

Si les derniers jours étaient à revivre, je n’y changerais rien.

à vif, Billets

Il s’appelle Murat et il est Rom en France

On va l‘appeler Murat.
Et dire qu’il est né au milieu des années 1980 à Mostar en Bosnie d’une mère espagnole et d’un père Rom originaire de Serbie.

A l’époque, la Bosnie fait encore partie de la Yougoslavie et les choses ne vont pas si mal son père est ferrailleur et peut gagner sa vie et nourrir sa famille ; c’est-à-dire son épouse et ses deux enfants.
Car Murat a eu une grande sœur, même s’il n’aime pas trop en parler.

La guerre de Bosnie, entre 1992 et 1995, va tout changer
Dès le printemps de 1992, les Roms sont victimes de massacres par les troupes tchetniks à Prijedor, Kozarac, Hambarine, Tukovi, Rizvanovici, Vlasenica, Zvornik, etc…

Lorsque la guerre éclate, Murat a six ans. Ses parents se résignent à fuir la région de Konjic, où ils résident, à raison des bombardements.
Ils décident de s’installer près de Split en Croatie, une région où ils pensent échapper à la violence et être plus facilement acceptés car la population Rom y est plus nombreuse.

Mais c’est dans un camp de la FORPRONU que s’achève le voyage, Murat et sa famille y resteront en compagnie de nombreux Roms chassés de Sarajevo ou de Tuzla par les combats.

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à vif, Billets, nos droits

Quand notaires et avocats se battent qui recoit les coups ?

Ça ne va pas fort entre Avocats et Notaires…

D’ailleurs, le 22 septembre 2013 les Echos titraient :

« Avocats et notaires bataillent sur les SCI »

Le sujet de cet article c’est l’article 70 quater (sic) du projet de loi « Alur » qui a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le 17 septembre et prévoit que les cessions de parts sociales des sociétés civiles immobilières (SCI) et des sociétés à prépondérance immobilière s’effectueront dorénavant par acte authentique.
Si ce texte, pas encore discuté devant le Sénat, devait entrer en vigueur, seuls les notaires pourraient à l’avenir recevoir la constitution d’une SCI ou les actes contenant des cession de parts de ces sociétés.

Comme le remarque l’article précité :

« Confier en exclusivité aux notaires la constitution de ces sociétés reviendrait à ôter aux avocats un marché conséquent.»

De nombreux Notaires avaient vécu la création de l’acte d’Avocat comme une véritable incursion des Avocats au sein de leur domaine réservé .
Il semble qu’ils tiennent là leur revanche…

Il faut bien l’avouer, les rapports entre Avocats et Notaires se sont singulièrement dégradés depuis quelques temps.

J’ai moi-même connu ces derniers mois de nombreuses illustrations de cette situation tendue dans une matière ou avocats et notaires sont contraints malgré eux de travailler ensemble : la « conversion de saisie immobilière en vente amiable ».

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