Les éboueurs sont passés ce matin, ils ont décroché les affiches du festival d’Avignon et emporté avec eux le joli mois de Juillet.
Déjà je me surprends à souhaiter qu’il ait duré un peu plus.
Mais non, c’est aussi bien de le laisser ainsi.
Il à plu souvent et tempêté un peu, alors il a fallu chercher ailleurs la canicule qui avait refusé de se joindre à la fête.
Si un coup de soleil m’a frappé, c’est en traître, sur le port de Locquirec tandis que je faisais la connaissance de vieux amis.
Je vous jure que c’est vrai.
Largement privé de soleil, je n’ai pourtant pas manqué de chaleur.
Mais il a fallu la trouver le nez dans un verre de vieux whisky, campé dans un fauteuil ancien à m’émerveiller de me découvrir tant d’amis.
J’ai ri, rêvé et fait le plein d’intelligence et de beauté en deux week-end beaucoup trop courts.
Il y a bien longtemps que je ne me suis pas trouvé un air aussi heureux que sur cette photo prise par Geoffrey.
Puis il a fallu reprendre le train, retrouver d’autres amis, rire et boire avec eux et m’étourdir encore de découvrir tant de belles choses à Avignon tandis qu’une large part de la presse annonçait son festival annulé.
J’ai voyagé en 1916 avec les Vibrants, par deux fois, faute de vouloir laisser un si beau spectacle se terminer.
J’ai emmené quelqu’un découvrir le Porteur d’histoire et me suis surpris les joues couvertes de larmes à redécouvrir cette pièce que je croyais connaître.
J’ai chanté des paillardises au Cabaret Blanche et me suis pris d’affection pour les personnages de Dans ta Bulle.
Et vu ma seule piscine en ce début d’été, dans la cour d’une ancienne prison.
Les amis sont rentrés chez eux à leur tour et les affiches qui n’ont pas été emportées par la pluie n’ont pas tardé à rejoindre la benne à ordures.
Si les derniers jours étaient à revivre, je n’y changerais rien.