« Le tribunal correctionnel de Saint-Pierre-de-La-Réunion a jugé vendredi 3 octobre irrecevables les poursuites engagées contre un avocat du barreau de Saint-Pierre, le bâtonnier Georges-André Hoarau, pour diffamation envers la garde des Sceaux, Rachida Dati.
Dans son jugement, le tribunal a invoqué l’article 41 de la loi de 1881, qui affirme le principe de la liberté de parole des avocats, lors de leurs plaidoiries.
Rachida Dati était à l’origine de la procédure pénale contre l’avocat, mais ne s’était pas constituée partie civile ». [source]
Quid de la responsabilité des magistrats ?
Mireille Guibault une habitante de la région de Poitiers décide en juin 2007 de quitter le domicile conjugal et d’initier une instance en divorce.Parallélement elle se rend au commissariat et dépose plainte à l’encontre de son mari pour des faits de viols et de torture répétés depuis des années.Alors que Pascal Guibault est placé en garde à vue les policiers découvrent à son domicile les objets qui ont servi aux séances ainsi que les cassettes vidéo sur lesquelles elles avaient été enregistrées.Le 8.06 il est présenté à un juge d’instruction qui décide de sa « mise en examen » puis au juge des libertés et de la détention qui décide de son placement sous contrôle judiciaire.Le procureur de la république interjette appel de cette décision, estimant que le placement en détention provisoire s’impose.
L’appel doit être examiné le 19.06.2007. L’audience n’aura cependant pas lieu :quelques heures avant son époux l’abat à la sortie de son hôtel avant de se donner la mort.
(Note : je m’étais fendu de quelques mots sur la détention provisoire dans ce billet de sorte que je ne crois pas utile d’y revenir)
Trouver une solution globale qui resolve ce problème n’est cependant pas chose facile.
- Comment rendre un magistrat responsable de ses décisions sans remttre en cause l’indépendance sans laquelle il n’est plus rien ?
- Dans quelle mesure un magistrat qui s’est contenté d’appliquer la loi peut il avoir commis une faute ?
Délibéré au 3.10 pour le Batonnier Hoarau
Le procès du Bâtonnier Georges André Hoarau qui était poursuivi pour avoir évoqué l’affaire du vrai faux diplôme de Rachida Dati (je vous en parlais dans ce billet) a eu lieu comme prévu le 25.09 dernier.
Interrogé par le président du tribunal, le bâtonnier Hoarau a contesté avoir tenu les propos qui lui sont reprochés, tout en affirmant que « si les avocats doivent rendre des comptes sur leurs plaidoiries, on va vers une régression des droits de la défense ». [source]
C’est donc dans le « plumitif » : les notes d’audience du greffier présent le 15.05 dernier, que réside à présent une partie de l’avenir de Maitre hoarau.
Celui-ic devra cependant patienter jusqu’au 3 Octobre prochain, c’est à dire la date à laquelle le tribunal à fixé son son délibéré, pour etre fixé sur son destin.
Je présèrve donc provisoirement mes commentaires jusqu’à cette date…