Durant cinq jours, le massacre des gens de Charlie Hebdo et ses suites m’ont fait l’effet d’une balle tirée dans un bidon de Kérosène.
Une fusillade monstrueuse, deux prises d’otages et tant de morts.
Les oiseaux de mauvaise augure se frottaient les mains.
Dans ce pays où l’on prend encore plus de plaisir à s’engueuler qu’à manger du fromage, on se laisse souvent aller à écouter ceux qui nous prédisent la guerre civile depuis bientôt cinquante ans.
On se lamente tandis qu’on donne invariablement la parole à ceux qui prophétisent le déclin de la France, voire même sa « soumission ».
On se délecte de la voix de ceux qui font commerce des faits divers les plus atroces et l’on assène que « ce pays est foutu ».
Mais aujourd’hui, les marchands de haine n’ont réuni qu’un millier de personnes à Beaucaire alors que des millions de Français manifestaient pour dire leur attachement à l’idéal de notre pays.