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D’un extrème à l’autre meme combat

C’est derrière ce titre un peu provocateur qu’aurait pu se cacher un article de « Challenges » à l’ambition suffisante pour que le journal décide d’en faire sa couverture. 
En lieu et place, la journaliste Ghislaine Ottenheimer l’a appelé plus sobrement l’homme sans solutions » ce qui ne l’empêche pas d’en assumer le fond.

 Extraits :

Pourtant, il y a loin de la popularité au succès électoral. Entre 2002 et 2007, Besancenot n’a guère progressé, passant de 4,25% des voix au premier tour de la présidentielle à 4,08%. Pour atteindre des scores supérieurs à 10% dans les années 1980, Jean-Marie Le Pen a fédéré tous les courants d’extrême droite, quand Besancenot peine, lui, à dépasser le creuset de la LCR. Le NPA, qui devait permettre de dépasser les frontières du mouvement trotskiste en gommant toute allusion à la révolution et au passé anxiogène du communisme, ne semble pas bénéficier de l’engouement espéré, avec seulement 2 000 militants supplémentaires. Par ailleurs, Le Pen bénéficiait d’une base électorale très large, constituée des couches populaires délaissées par les grands partis, alors que l’électorat de Besancenot, lui, appartient aux couches moyennes supérieures, très éclatées sur le spectre politique. Enfin, le leader d’extrême droite faisait figure de chef politique, tandis que Besancenot est perçu comme un «syndicaliste politique», pour reprendre l’expression de Jean-Daniel Lévy, directeur du département opinion de CSA. Un aiguillon. Pas une alternative. [source]
Autant le dire tout de suite, je n’aime pas les raccourcis  intellectuels. 
Or celui qui consiste à  assimiler Olivier Besancenot à Jean Marie Le Pen me parait être un raccourci particulièrement coupable. 
L’extrême gauche n’est pas l’extrème droite et à vouloir comparer l’un à l’autre alors qu’elles reposent sur des mécanismes profondément différents, il me semble que l’on risque de se priver de tout moyen de comprendre ce qui est en train de se passer. 

J’ai déja eu l’occasion de l’écrire, je crois intimement que ce qui distingue le mouvement social qui se fédère actuellement

http://feufol.blogspot.com/2009/01/manifestation-ou-communion.html
Or sur ce point, je dois le concéder à Ghislaine Ottenheimer, Olivier besancenot apparait bien comme étant l’homme sans solutions.

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