Ciné

Largo Winch [critique]



 Si vous me lisez régulièrement vous savez peut être que j’aime bien Largo Winch.
J’ai lu les BD ado, toutes. Et puis quelques uns des romans aussi. 
J’ai attendu un peu pourtant avant d’aller voir le film, un peu inquiet en fait.
Puis la curiosité et les retours positifs ont fait leur petit effet de sorte que je me suis finalement déplacé. 
 
 Je vous fais volontiers l’économie d’une présentation du personnage.
L’histoire de Largo Winch, aventurier, fils adoptif d’un milliardaire et destiné à lui succéder, est suffisamment connue pour que je puisse me permettre ce luxe. 
Tant mieux d’ailleurs, cela va me permettre de détailler un peu au sujet du film à proprement parler. 
Jérome Salle réalise le film et co-signe le scénario, cela donne une idée de son implication sur le projet. 
L’ambition est d’ailleurs la principale qualité du film. 
Réalisation léchée, plans volontairement très travaillés. Le tout est assez exceptionnel s’agissant d’un film français.
Quand au scénario, s’il se base principalement sur les deux premiers tomes, il s’agit d’une réécriture complète, une redistribution des cartes au sein de laquelle les personnages et les situations sont essentiellement nouveaux. 
L’ensemble se révèle efficace en dépit de quelques scènes si invraisemblables qu’elles frisent le ridicule (je pense à l’évasion de la prison). 
Quant au casting, le moins que l’on puisse dire c’est que là encore l’ambition se révèle payante. A défaut d’avoir la tete de Largo Winch, Tomer Sisley démontre qu’il en a les épaules. 
Kristin Scott Thomas est égale à elle même, ce qui est un compliment en soi.
Quant à Mélanie Thierry, elle réussit à donner une vraie attraction à un role qui aurait aisément pu la changer en potiche.
 


 Largo Winch n’est pas un film parfait. Il procède trop souvent par raccourcis, et souffre d’un scénario probablement trop riche pour etre correctement exploité. 
Mais l’ensemble est si réjouissant que je ne vais pas bouder mon plaisir.

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