Ciné

JCVD : Jean Claude Van Damme est émouvant

La sortie de JCVD a été accompagnée d’un véritable élan de sympathie parmi les critiques.
En dépit de cela nous n’étions que 4 hier dans la petite salle de cinéma proche de chez moi.
Pourtant, c’est avec un véritable sentiment de bienveillance que je me suis enfoncé dans mon siège.

JCVD
Tiré d’un idée originale de Frédéric Taddei, le scénario se résume en quelques mots :
Jean Claude van Damme vit des moments difficiles. En plein procès pour la garde de sa fille, il rencontre de graves problèmes d’argent. Alors qu’il est venu se remettre d’aplomb en Belgique, dans la banlieue bruxelloise, son avocat le prévient téléphoniquement qu’en l’absence de règlement dans la journée il le laissera tomber. JCVD va mal. Il rentre dans une Poste et tente de retirer l’argent qui lui manque pour payer son taxi. Il se retrouve alors au milieu d’une prise d’otages.

Intelligent, le film est prétexte à un portrait de Jean Clause Van Damme, plus ou moins autobiographique et en tous cas parsemé de clins d’œil à la carrière du plus célèbre des acteurs Belges. La réalisation de Mabrouk el Mechri quant à elle oscille entre des plans d’une rare pertinence et des lourdeurs convenues. JCVD l’acteur quant à lui surprend dans l’émotion qu’il parvient à dégager aidé en cela par un texte ciselé précisément pour sa personne.

JCVD est un film attachant, certes pas un chef d’œuvre mais assurément un objet doté d’une ame qui mérite vraiment qu’on lui accorde une heure et demie de son temps.

Pour plus de détails ; le site officiel se trouve par là.
Et pour vous donner envie, voici un petit extrait :

Points de jonction

Points de jonction (15)

Yolas était resté prostré, sans dire ni bouger depuis plusieurs heures. A leur arrivée dans le cachot, il s’était écroulé contre un mur, et en dépit de toutes les sollicitations de Nicolas, il refusait obstinément de faire quoi que ce soit. A la vérité, il se sentait responsable de leur sort commun. Sans la violence et l’immédiateté de sa réaction ils seraient encore libres à l’instant. Sa fougue, et son irascibilité venaient de conduire un enfant, deux jeunes filles et son vieil ami –qui plus est, un notable d’Utopia- derrière les barreaux. Non jamais il ne pourrait se le pardonner…

Kardoum semblait effectivement avoir été très affecté par leur arrestation. Les deux employées du Pilon Doré semblaient tout comme lui redouter une sentence terrible. Nicolas quant à lui se dit que les habitants d’Utopia s’inquiétaient outre mesure. Dans son monde à lui, on avait l’habitude des bagarres de rues, et on savait que si cela n’était pas bien, ce n’était cependant pas une chose catastrophique.

Enfin, deux gardes vinrent chercher les prisonniers. Ils les guidèrent à travers de longs couloirs jusqu’en une salle circulaire. L’enfant s’était attendu à devoir gravir d’interminables escaliers pour arriver jusqu’au sommet de la tour. Il fut bien surpris ; les habitants d’Utopia s’étaient dotés d’un ingénieux système au fonctionnement merveilleux. Le cœur de la tour était entièrement occupé par la longue et haute tige d’une plante gigantesque. A chaque étage, cette tige semblait avoir été creusée. Ce passage était assez grand pour que plusieurs hommes adultes puissent s’y introduire, mais suffisamment étroit pour ne pas gêner l’écoulement de la sève. Nicolas et ses compagnons furent introduits dans une sorte de boule qui fut ensuite glissée jusqu’au milieu du flot de sève. Cet ingénieux ascenseur naturel leur permit d’atteindre le sommet de la tour à une vitesse prodigieuse, avant d’être réceptionnés par une équipe prévue à cet effet.

Un spectacle magnifique s’offrit alors à leurs yeux. Le dernier étage de la tour semblait n’être qu’un merveilleux jardin à ciel ouvert au sein duquel s’épanouissaient les fleurs les plus rares et les plus belles.

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