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J’ai cambriolé Bernard madoff [Actu-fiction]

Les graviers crissaient sous les roues du pick-up dans un bruit de noisettes qu’on écrase, il était déjà deux heures du matin. 
 
Passer la grille de la propriété n’avait pas été bien plus difficile que la fois précédente.
Le maître des lieux n’était guère prudent, à maintenir en poste ces agents de sécurité qu’il était désormais contraint de licencier.
Et cette leçon aussi il lui faudrait l’apprendre.
Bernard Madoff aurait d’ailleurs très bientôt tout le loisir pour réfléchir.
Depuis quelques jours déjà son nom depuis longtemps connu dans le sérail de la finance était devenu bien trop fameux. Pas un média ne s’était abstenu de titrer sur la spectaculaire fraude Madoff. 
 
Jim Stockwell arrêta le véhicule et jeta un bref regard à sa droite, dans un demi sourire son camarade lui confirma qu’il était prêt, et heureux aussi.
Dehors le temps est assez doux pour un 4 Janvier, mais peu importe d’ailleurs, l’émotion leur tenait chaud. 
 
L’un comme l’autre connaissaient bien la propriété pour y avoir été invités souvent. 
Chaque été, les jardins bruissaient à l’occasion de fastueuses réceptions auxquelles Les richissimes James Stockwell et Richard Stenton avaient été de nombreuses fois invités.
 
Leur richesse, l’un comme l’autre il la devaient à Bernie Madoff, Bernie l’ami, le magicien celui dont l’un comme l’autre avaient vanté les talents à l’ensemble de leurs amis. 

Mais cette époque, pourtant pas si ancienne appartenait définitivement au passé. 
Car les amis de Jim et Ritchie s’étaient déjà tous détournés, aussi vite en réalité que leurs avoirs avaient fondu…
Bernie allait payer, comme imaginer qu’un homme comme lui puisse échapper à la prison après avoir littéralement brulé pour plus de 50 milliards d’euros dans une vulgaire escroquerie ? 
Mais avant que la justice ne l’éloigne définitivement de leur colère, Jim et Ritchie s’étaient jurés de lui faire un ultime pied de nez. 
 
Dès demain le monde allait se moquer et eux riraient une dernière fois avant de s’asseoir pour attendre de perdre un encore un peu de leur vie en même temps que leur maison.
Dès  ils ouvriraient le journal, et pourraient y lire leur triomphe anonyme mprimé en toutes lettres : 
NEW YORK (Reuters) – Une statue volée au domicile floridien du financier Bernard Madoff, responsable d’une fraude évaluée à 50 milliards de dollars, a été restituée à son propriétaire accompagnée d’une note.
« Bernie l’escroc. Leçon: restituer la propriété volée à son propriétaire légitime. Signé: les Educateurs », pouvait-on lire sur cette note, selon la police de Palm Beach.
« Nous ne savons pas qui a fait cela. Nous pensons que cette personne voulait simplement marquer le coup », a déclaré le sergent Chris Proscia. 
La police se contenterai d’une enquête de pure forme et tous riraient avec eux.

Personne, jamais ne saurait.
[autres sources : L’ExpressLe Palm Beach Post]

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