Billets, SNCF

Enfin de bonne humeur ! (Billet du 17.04.2008)

Ça n’avait pas franchement bien commencé.
Rien de grave, non. Quelques tristes banalités, une succession d’emmerdements mineurs.
Plus précisément, c’est par une sensation plutôt molle que la journée avait débuté. Je ne veux pas parler de cette douce mollesse commune aux muscles encore engourdis par le sommeil. Non. Cette sensation, c’était mon pied qui, moins de dix pas seulement après avoir entamé sa journée, s’est enfoncé dans une déjection encore gluante de Bobby : la boule de poils que j’aime appeler mon chat.
C’est le même Bobby qui visiblement fort aise que je n’aie pas pris la peine de lui faire la moindre remontrance a causé ma coupure à la lèvre.
Ceux qui parmi vous se demandent comment mon chat a bien pu me couper la lèvre n’ont probablement jamais reçu un coup de griffe sur le gros orteil alors qu’il se rasaient. Ou alors ils n’ont pas de chat, ce qui doit plus ou moins revenir au même…

C’est donc la lèvre encore sanglante que j’ai couru vers la gare ce matin. J’ai mis un instant je l’avoue à comprendre la signification du si beau sourire de cette jolie brune dont les yeux pétillaient lorsque les miens leur ont naïvement répondu.

Et puis -j’avais faim- profitant des huit minutes dont je disposais avant le départ de mon train, j’ai voulu retirer un peu d’argent au distributeur voisin.
Pas de chance ; lui aussi avait faim…

C’est environ cinq minutes plus tard que j’ai réellement compris mon erreur, lorsque j’ai pénétré dans le train, sans croissant ni billet…
Selon la « Loi de Murphy« , plus couramment appelée théorie de l’emmerdement maximum, à ce stade ma journée n’avait que bien peu de chances de s’arranger.

C’est donc pas vraiment surpris que j’ai accueilli le contrôleur lorsqu’il est arrivé à hauteur de mon siège. Dans une suite de bafouillements pas tellement intelligibles, j’ai commencé à lui raconter la même histoire qu’à vous.
Et, croyez moi ou pas, à cet instant ; la Loi de Murphy a été mise en échec.
Le contrôleur m’a souri et s’est assis à coté de moi.


Aujourd’hui, j’ai appris au moins deux choses :
la première c’est qu’il ne faut pas se fier au statistiques.
la seconde c’est que croiser un type humain ça peut vous sauver une journée.

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