à vif, navigation, reverie

La lente lassitude de l’artilleur

Les métiers sont comme les glaciers. De l’extérieur on n’en voit que la couche qui les recouvre sans pouvoir accéder ni à leurs contours réels, ni a la matière dont ils sont faits.

Aussi, je n’avais pas conscience de tout ce qui allait suivre lorsque je me suis engagé sur ce navire.

Chacun de mes premiers jours de moussaillon a été enivrant. J’avais rêvé de la mer, du vent sur mon visage, mais rien n’aurait pu me préparer aux sensations exactes, au goût de sel sur mes lèvres,  à l’odeur de ma peau transformée par la mer.

J’étais très peu payé. Mes journées commençaient souvent avant le soleil et finissaient bien après lui mais cela valait la peine au regard des certitudes que m’offrait le navire. Le pont sous mes pieds, le gouvernail et le ronflement constant du moteur. Il y a du pouvoir dans un navire et cela me rassurait à une époque où j’en avais besoin.

Alors j’ai dit oui à tout. J’ai laissé à peu près toutes mes possession à terre. J’ai accepté de briquer le pont, de tenir la barre et de faire la cuisine. Je prenais plaisir à visiter la salle des machines et à me salir les mains. Aucune tache n’était indigne tant qu’elle servait le navire.

Lorsque j’avais un moment de libre, je le passais dans la salle radio où je parlais avec d’autres navires ou des inconnus restes sur la terre ferme. Je me suis fait des amis par radio et lors de mes rares permissions à terre, les rencontrer a été un plaisir indicible.

Je me souviens sans peine du jour où je suis devenu artilleur. Le capitaine avait l’air heureux et un peu embêté à la fois. Voilà dix ans que l’état major promettait un nouveau canon pour remplacer celui qui prenait la rouille à l’avant du navire. La livraison prochaine de son remplaçant aurait dû être une bonne nouvelle. Seulement personne ne savait se servir de ce modèle plus moderne et de conception très différente de son prédécesseur. Puisque je n’avais jamais refusé la moindre corvée je n’ai pas compris tout d’abord qu’accepter celle-là allait radicalement changer mon rôle a bord.

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[Le site est en travaux pour quelques jours] 
Au bout de quelques mois il était plus que temps d’offrir au site un petit coup de jeune. 

A gauche le premier désign… Je débutais… 
A droite, le dernier en date.
Je n’en suis pas lassé mais sa navigation n’était pas à la hauteur.

Et pour le coup je me suis sacrément remonté les manches. 
 

Quelques soucis ne sont cependant pas totalement résolus de sorte que vous pourriez constater quelques étrangetés sur le site pendant quelques jours.
Les commentaires via Disqus sont provisoirement désactivés Mais devraient revenir sous peu.
Le système de commentaires de Blogger est disponible en attendant. 
Je m’occuperai de tout transposer, au besoin manuellement dès que tout sera rentré dans l’ordre. 

En ce qui concerne les nouveautés.

Il y a d’abord ce nouveau design qui ne vous aura pas échappé et qui dénote beaucoup des deux anciens.

Il y a surtout une navigation complètement repensée et, je l’espère, plus intuitive. 
Mais le plus simple est encore de vous faire un petit tour du propriétaire : 

1- Une nouvelle page d’accueil

  • Edito 
  • Si vous prenez le train en marche
  • Index des histoires complètes 
  • Les derniers billets
2-Un repérage plus simple dans les « feuilletons »

(en cours de construction)

  • un index pour chaque histoire
  • un accès rapide à cet index à la fin de chaque épisode

3- Une sidebar pleine de bonnes choses
  • En quelques mots : parce que je suis (parfois) bien élevé je me présente un peu…
  • Liens RSS et Newsletter : parce qu’ainsi la suite de mes histoires vient à vous. 
  •  Blogbang : parce qu’il ne me parait pas anormal de gagner trois sous avec mes histoires 
  • Blogroll et widget Splush : parce qu’il y plein de choses très bien à lire ailleurs qu’ici (si si !) 
  • Sur Feufol : parce que j’écris ailleurs (mais vous le saviez déjà ?) 
  • Twitter : parce que j’écris ailleurs qu’ailleurs mais pas que des choses très intéressantes